En ce moment : HITS and NEWS RADIO - TENDANCE OUEST Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

La rentrée scolaire a bien changé

En un peu plus d'un demi-siècle à Caen, l'école a changé sous bien des aspects. Plongeon dans l'école d'avant 1968.

La rentrée scolaire a bien changé

Michel Lacroix se souviendra toujours de sa grande première, en cette fin septembre 1953, à l'Institut Sainte-Marie. "La onzième plutôt que le CP comme on dit aujourd'hui. Mon grand frère m'avait planté au milieu de la cour, et comme je ne connaissais personne j'ai pris peur". Le personnel enseignant viendra l'arracher à son malheur, pour le conduire dans la bonne classe. "L'école venait tout juste d'être construite comme beaucoup de bâtiments à Caen dans l'après-guerre, et dans les couloirs, on marchait sur des planches en bois, pendant que les ouvriers posaient le carrelage."

La blouse protégeait de l'encre

Depuis le confort n'a eu de cesse de s'améliorer. "Les pompes à eau pour se laver les mains au milieu de la cour, les poêles à bois pour chauffer les salles de classe, les élèves qui ciraient leur table en fin d'année... c'est fini tout ça", commente Isabelle Cruchet, aujourd'hui institutrice à l'école de l'Egalité à Colombelles. "Mes parents étant enseignants, j'ai toujours été à l'école !  Imaginez un instituteur gardant ses enfants pendant qu'il fait la classe... Ça serait impossible aujourd'hui."

A l'époque, les classes reprenaient à la toute fin de l'été, après trois mois de congés, pour permettre aux agriculteurs qui constituaient la majorité des parents d'élèves à Caen, de disposer de leurs enfants pour travailler au champ. Le jeudi, le samedi après-midi et le dimanche, marquaient le rythme des jours fériés, alors que les horaires n'ont eux en revanche guère changés. Un certificat d'études venait sanctionner les cinq premières années de l'école primaire, de la "onzième à la septième".

Morale ou prière

Toutes les tables d'écoliers étaient percées d'un trou pour accueillir l'encrier. "Pour ne pas s'en mettre partout", la blouse était de rigueur. "Chez les filles, certaines la personnalisaient avec de petites broderies", se souvient Isabelle Cruchet. "Il y avait bien moins de folie marketing autour de la rentrée que maintenant, que ce soit pour les vêtements ou les fournitures. Je n'aimais pas cette blouse, mais elle avait l'avantage de mettre les élèves sur un pied d'égalité", argue Michel Lacroix. La guerre des marques n'avait pas encore eu lieu.

Si l'encrier reste un bon souvenir, l'arrivée des premiers stylos a frappé les esprits. "J'y ai eu droit pour la première fois en 1967, en CE1, avec un bleu pour écrire, un rouge pour surligner et un vert pour les corrections", assure Anne Voisin, alors élève de CE1 au groupe scolaire Edmond Gombeaux. "Surtout ce qui m'a marqué, c'est la leçon de morale tous les matins", là où dans l'enseignement privé, la prière était de mise.

La mixité a également disparu. La grande majorité des écoles de l'époque séparaient les filles des garçons, avant un rapprochement lors des dernières années de lycées. Dans les cantines caennaises, il n'était pas rare que du "p'tit ber", un cidre allégé, soit servi aux élèves dans les années 50. Et à la cantine comme en classe, "il valait mieux se tenir à carreau. Les punitions ont également changé, car parfois, on recevait des gifles", soutient Michel Lacroix.

Bertrand Hubert qui a lui effectué sa rentrée en primaire en 1958, à l'école de Venoix, dans les bâtiments de l'ancienne mairie se rappelle "qu'il n'y avait personne pour nous faire traverser la rue, tant la circulation automobile était fluide..."

Les repères

Carte scolaire. La carte scolaire existe depuis 1963. Les élèves se voit affecter un établissement en fonction de leur domicile. Sa mise en place ne relevait pas à l'époque d'un désir de mixité sociale ou scolaire.

Ecole obligatoire. La scolarité obligatoire pour tous les enfants de France jusqu'à 14 ans, remonte à la loi Zay sur l'enseignement primaire, datant de 1936. Depuis 1959 et la loi Berthoin, l'obligation scolaire est fixée jusqu'à 16 ans.

Mixité. La mixité s'est généralisé à Caen dans les années 60, dans le publique tout d'abord, puis dans le privé. A l'Institution privée Saint-Joseph, il a fallu attendre 1976 par exemple. Quant à la laïcité à l'école, le principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, elle est reconnue depuis la loi du 18 mars 1880.

Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Pour aller plus loin
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
Billard Charles X
Billard Charles X Saint-Contest (14280) 2 500€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du mercredi 24 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
La rentrée scolaire a bien changé