En ce moment : WHY DON'T YOU GET A JOB - THE OFFSPRING Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Bagdad annonce des mesures sociales pour tenter de calmer la protestation

Le gouvernement irakien a annoncé dimanche matin une série de mesures sociales en réponse aux demandes des manifestants, afin de tenter de mettre fin à une contestation populaire au cours de laquelle près de 100 personnes ont été tuées en moins d'une semaine.

Bagdad annonce des mesures sociales pour tenter de calmer la protestation
Un manifestant irakien agite le drapeau national le 5 octobre 2019, dans le centre de la capitale Bagdad - AHMAD AL-RUBAYE [AFP]

Samedi, l'ONU a de son côté appelé à la fin des violences, au cinquième jour d'un mouvement spontané qui réclame le départ du gouvernement, accusé de corruption.

A l'issue d'un Conseil extraordinaire, le gouvernement d'Adel Abdel Mahdi, confronté à son plus grand défi depuis son entrée en fonctions il y a un an, a annoncé tôt dimanche un décret comprenant 17 mesures sociales, allant de l'aide au logement à l'allocation de pensions aux jeunes sans emploi.

Il a également décidé la construction de 100.000 logements. En septembre, les autorités locales de plusieurs régions du pays avaient entamé des destructions de maisons situées dans des quartiers informels, où vivent trois millions d'Irakiens qui ont construit sans autorisation sur des terrains de l'Etat.

En outre, le cabinet a ordonné l'installation de halles pour les vendeurs ambulants, dans une tentative de créer des emplois, notamment parmi les jeunes dont un sur quatre est au chômage en Irak.

Ce chômage des jeunes est le premier moteur de la contestation lancée mardi et une question sensible en Irak, où un jeune s'est immolé en septembre à Kout (sud) après s'être vu confisquer son chariot de vendeur ambulant.

Les autorités, qui accusent des "saboteurs" et des "tireurs non identifiés" infiltrés de cibler manifestants et forces de l'ordre, ont, par ailleurs, annoncé dimanche avoir inscrit les personnes tuées depuis mardi dans les violences sur la liste des "martyrs", ouvrant la voie à des dédommagements pour leurs proches.

"Non partisan"

Depuis mardi, selon la Commission gouvernementale des droits humains, au moins 99 personnes ont été tuées et quelque 4.000 blessées. La plupart des manifestants tués l'ont été par balles, selon des sources médicales, qui avaient indiqué vendredi que six policiers étaient morts depuis le début des manifestations.

Dimanche matin, la situation était calme dans les rues de la capitale Bagdad.

Au cours des violences, des sièges de différents partis politiques ont été saccagés et incendiés, alors que les Irakiens conspuent régulièrement leur classe dirigeante dans le 12e pays le plus corrompu au monde, selon Transparency International.

Samedi, le président du Parlement Mohammed al-Halboussi avait proposé une série de réformes pour la justice sociale mais l'Assemblée n'était pas parvenue à tenir séance faute de quorum, en raison du boycott de plusieurs listes.

Né d'appels sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation dénonce la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics dans un pays en pénurie chronique d'électricité et d'eau potable, et qui est sorti fin 2017 --avec la proclamation de la victoire sur le groupe jihadiste Etat islamique-- de près de quatre décennies de conflits.

Ce mouvement touche essentiellement la capitale Bagdad et le sud du pays. Spontané, il est présenté par les manifestants comme "non partisan", par opposition aux précédentes mobilisations.

"Personne ne nous représente (...). On ne veut plus des partis, on ne veut plus de personne qui parle en notre nom", a lancé vendredi un manifestant à l'AFP.

"Ce sont des manifestations antisystème", a dit à l'AFP Fanar Haddad, spécialiste de l'Irak.

Les autorités ont réclamé du temps aux manifestants pour mettre en place des réformes afin d'améliorer les conditions de vie des 40 millions d'Irakiens.

La cheffe de la mission de l'ONU en Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, a elle exhorté samedi "toutes les parties à s'arrêter et à réfléchir". "Cinq jours de morts et de blessés (...). Il faut que ça cesse", a-t-elle écrit sur Twitter.

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Caen, à louer studette meublée, 13 m2
Caen, à louer studette meublée, 13 m2 Caen (14000) 360€ Découvrir
Gîte
Gîte Sainte-Mère-Eglise (50480) 67€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Billard Charles X
Billard Charles X Saint-Contest (14280) 2 500€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du mardi 16 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Bagdad annonce des mesures sociales pour tenter de calmer la protestation