[Replay] - Incendie de Lubrizol à Rouen, une manifestation pour la vérité

Peu à peu, les derniers manifestants se dispersent. C'est la fin de ce live. Merci de l'avoir suivi. Rendez-vous demain matin dès 6h sur l'antenne de Tendance Ouest pour les dernières informations liées aux conséquences de l'incendie de Lubrizol.

Selon les forces de l'ordre, 3000 personnes ont pris part à cette manifestation. La CGT annonce, elle, un chiffre de 5000 manifestants au plus fort de la mobilisation. A l'heure actuelle, ils ne sont plus que quelques dizaines autour de la préfecture.

Bloqués par les forces de l'ordre, les riverains sont nombreux à faire un tour de pâté de maison à pieds pour rentrer chez eux. Un policier prend le temps d'indiquer le chemin le plus court.

Dans la rue de Lecat, un noyau dur de manifestants est toujours bien présent et fait face à un barrage de forces de l'ordre.

Avec ce mouvement de foule, la manifestation commence à se disperser. Des groupes commencent à repartir petit à petit vers le centre-ville.

Dans la rue de Lecat, le long de la préfecture, l'odeur d'hydrocarbures est à nouveau bien présente.

Une délégation va être reçue en préfecture, composée des principales organisations à l'origine de la manifestation. Un représentant syndical entend demander "la vérité" au préfet et lui réclamer que Lubrizol "qui a fait d'énormes bénéfices paye la note et pas les contribuables". Une grosse partie du cortège se déplace vers une autre entrée du bâtiment, dans une rue latérale, où la police est déjà en position.

La nuit continue de tomber sur Rouen mais les manifestants sont toujours aussi motivés à demander des explications claires et la démission du préfet.

Sur la pancarte d'un manifestant, Lubrizol est rebaptisée "Brulizol".

Le préfet est la principale cible des manifestants, dans les chants et sur les banderoles : "Préfet Durand ton tablier", "le premier rôle du prefet est de protéger ses citoyens, que faites-vous ?" ou le classique "Préfet démission" rencontrent beaucoup de succès dans la foule.

Les chants s'enchaînent devant la préfecture et les manifestants ne semblent pas pressés de se séparer, malgré les averses et la nuit tombante. "Etat complice, Lubrizol coupable est l'un des slogans qui reviennent très souvent.

Sous une nouvelle averse, les manifestants ne se séparent pas et continuent de scander leurs slogans, notamment pour demander la démission du préfet.

Des manifestants craquent un fumigène et l'amènent au plus près des forces de l'ordre avant de repartir en arrière.

"C'est le préfet qui doit sauter, c'est pas les salariés qui doivent payer", scandent les manifestants sous les fenêtres de la préfecture.

Devant la préfecture, un cordon de CRS contient les manifestants à distance du bâtiment.

... les derniers manifestants en sont encore loin.

Alors que la tête du cortège est arrivée depuis un moment sur le parvis de la préfecture...

En plein milieu du cortège, Olivier Faure (PS) s'arrête pour répondre à des manifestants et aux télévisions nationales.

Si le nombre de manifestants est pour le moment très difficile à évaluer, le cortège est assez serré et il fait plusieurs centaines de mètres de long.

Sur la piste du Teor, les bus sont à l'arrêt le temps du passage du cortège.

Une mère de famille, elle, se dit "inquiète des conséquences sur le long terme pour ce qui a été respiré" mais également pour sa fille, dans une crèche où "les employés ont dû nettoyer eux-mêmes avec ce qu'ils avaient".

Le cortège défile dans le calme, au son de quelques slogans et derrière des banderoles.

De nombreux manifestants ont des masques en papier, des foulards ou quelques accessoires plus sophistiqués pour se protéger comme ils peuvent.

Pour un autre manifestant, ce rassemblement est une question d'honnêteté : "Je n'ai pas été impacté mais mes petits-enfants habitent ici, je suis là pour montrer mon soutien. Ce n'est plus possible de mentir comme ça aux gens."

Le cortège va se mettre en route vers préfecture en passant par le théâtre des Arts puis le long de la piste du Teor.

"Une usine chimique qui brûle sans toxicité, c'est comme une tarte aux fraises sans fraise" ou encore "Je ne suis pas une fille fossile" : sur les pancartes, les manifestants rivalisent de créativité.

Selon la Préfecture, il reste à évacuer de l'usine Lubrizol, qui a pris feu jeudi dernier à Rouen, "160 fûts en état délicat".