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Bruxelles (AFP). Des bougies, des messages et des larmes: Bruxelles se recueille à la nuit tombée

La nuit tombe. De l'aéroport de Zaventem à la place de la Bourse, en plein coeur de la capitale, Bruxelles était recueillie et émue mercredi soir pour rendre hommage aux victimes des attentats, avec les bougies, les messages et les larmes de centaines d'anonymes.

Bruxelles (AFP). Des bougies, des messages et des larmes: Bruxelles se recueille à la nuit tombée
Hommage aux victimes des attentats de Bruxelles, le 23 mars 2016 à Zaventem - AFP
En première ligne mardi, plusieurs centaines d'employés de l'aéroport international de Bruxelles sont rassemblés à quelques centaines de mètres de l'aérogare dévastée par les attaques suicide jihadistes - pour se souvenir et se soutenir. Les visages sont graves, inondés de larmes. Un tonnerre d'applaudissements brise soudainement le silence. Quelqu'un a déposé des petits coeurs roses marqués d'un "Zavent'aime". Sur un rond-point, des dizaines de bougies ont été disposées en forme de coeur. "I still love my airport job", clame une pancarte frappée de nombreux noms entourant un coeur rouge, le logo de l'aéroport. Certains sont venus avec leurs badges, d'autres avec leurs brassards fluorescents, signe d'appartenance à une "famille" endeuillée. L'aéroport emploie 20.000 personnes, dont beaucoup d'habitants de la commune de Zaventem sur laquelle il est situé. Certains sont venus en famille, avec des enfants. On se prend dans les bras, on se souhaite bon courage, on demande des nouvelles de collègues blessés. "On n'a pas de nouvelles de certains, d'autres ont eu une jambe, un doigt amputé, des morceaux de béton dans le cerveau", confie Grégory Lupant, un agent de sécurité visiblement ému, un bouquet de fleurs dans les bras. "Ca aurait très bien pu m'arriver", glisse-t-il. "J'ai assisté à ça en direct. On a aidé les gens, on a fait ce qu'on a pu. Des amis, des collègues ont été gravement blessés. On ne réalise pas encore. On vit un monde de fou", soupire Kerrit. - Mémorial improvisé - Leila, elle, était en congé mardi. "J'ai eu de la chance, mais je suis triste pour les autres", témoigne cette conseillère beauté dans une boutique de l'aéroport, venue avec sa fille de 4 ans et son mari, également employé à Zaventem. "J'ai expliqué à ma petite que le travail de papa et maman était cassé, que des gens l'avaient cassé", raconte-t-elle, tandis que sa fillette hoche la tête. Le roi Philippe et la reine Mathilde ont incarné cette journée de deuil national et de recueillement, visitant les sites des attentats - l'aéroport et la station de métro de Maelbeek, en plein quartier européen, où 31 personnes ont été tuées et 270 blessées -, au chevet de victimes à l'hôpital Erasme et place de la Bourse, devenue depuis la veille lieu de mémoire, à l'instar de la place de la République à Paris après les attentats de janvier et novembre 2015. Tout au long de la journée marquée par une minute de silence à midi, des centaines de Bruxellois se sont rendus sur cette place du centre-ville historique de la capitale. En 24 heures, la place a été envahie de témoignages de solidarité. Le parvis est rempli de mots à la craie, qui persistent malgré le crachin: "Solidarity", "We are one", "Love Brussels", "Bigger we'll be"... Ce mémorial improvisé a grandi juqu'à couvrir presque la moitié de la place. "Ik Ben Brussel, je suis Bruxelles", proclame une grande banderole déployée par terre, à côté de centaines de bougies, de fleurs, de mots de soutien, de petites répliques du Manneken-Pis, de bouteilles de bières belges... Des drapeaux brésilien, français, algérien ont rejoint le drapeau belge sur le parvis de la Bourse. "Je suis venu me recueillir, déposer une fleur. Je suis triste, j'ai mal au coeur", confie Mohamed Berisa, 35 ans, bagagiste à Zaventem, encore "choqué" par les événements. "Je suis là pour exprimer mes condoléances aux familles des victimes, c'était plus qu'important d'être là aujourd'hui pour moi, montrer que je soutiens mon pays. Je suis d'origine étrangère (Bangladesh) et j'ai peur d'être mal vu", explique Karim, gérant d'un magasin de vêtements de 30 ans: "Rien que de me balader avec un sac, ça devient gênant, les gens sont suspicieux... Mais je les comprends, avec ce qui arrive, ce qu'ils voient, tellement d'innocents touchés.. C'est logique, mais ça me rend triste".
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