En ce moment : End Of Beginning - DJO Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Paris (AFP). Vaccin contre l'hépatite B: la justice conclut l'enquête par un non-lieu

Plus de 17 ans d'instruction pour un dossier emblématique de santé publique: la justice a conclu sur un non-lieu l'enquête sur le vaccin contre l'hépatite B mis en cause dans l'apparition de certaines maladies neurologiques telles que la sclérose en plaques.

Paris (AFP). Vaccin contre l'hépatite B: la justice conclut l'enquête par un non-lieu
La justice a rendu le 9 mars un non-lieu dans l'enquête sur le vaccin contre l'hépatite B, mis en cause dans l'apparition de certaines maladies neurologiques telles que la sclérose en plaques - AFP/Archives
La juge d'instruction en charge de ce dossier a rendu un non-lieu le 9 mars, comme le demandait le parquet, a-t-on appris de source judiciaire. Dans ses réquisitions, le ministère public avait conclu à l'absence de "causalité certaine" entre la vaccination contre l'hépatite B et l'apparition de ces pathologies, écartant aussi la "faute d'imprudence ou de négligence" des mis en cause. L'affaire, qui a été instruite notamment par l'ancienne magistrate Marie-Odile Bertella-Geffroy, trouve son origine dans une vaste campagne lancée par le gouvernement en 1994, visant à vacciner plus de 20 millions de Français contre l'hépatite B, un virus qui entraîne des cirrhoses ou des cancers du foie. Des cas de scléroses en plaques ou d'autres maladies neurologiques s'étaient manifestés chez certains patients vaccinés, alimentant ainsi des doutes sur l'innocuité du vaccin. Une plainte avait été déposée à la suite du décès d'une enfant, née en 1985 et atteinte d'une maladie de la moelle osseuse, moins d'un an après sa vaccination en 1996. L'enquête ouverte en 1998 avait abouti au recensement d'une soixantaine de victimes, dont neuf décédées, et à la mise en examen pour "tromperie aggravée" de trois anciens responsables des laboratoires pharmaceutiques Sanofi-Aventis et GlaxoSmithKline. Les laboratoires et un médecin avaient été placés sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour "homicides et blessures involontaires". Jointe par l'AFP, l'une des avocates de parties civiles, Me Gisèle Mor, a dénoncé "une décision scandaleuse" dont "il sera probablement interjeté appel". "La décision fait référence à la position de l'administration sanitaire, pourtant les différents juges n'ont pas effectué les vérifications" sur le travail des autorités, a-t-elle protesté. "Dès le début, il y a eu une volonté de ne pas aboutir", a affirmé l'avocate, pour qui l'administration "n'a pas rempli son devoir de surveillance". - Vaccination "pas injustifiée" - L'instruction avait donné lieu à plusieurs expertises. Un premier rapport en octobre 2002 avait mis en cause l'attitude des pouvoirs publics, coupables, selon le document, de "déformations" et de "dissimulations" en vantant les avantages du vaccin. Mais, dans une seconde expertise de 2006, un collège de trois professeurs avait estimé que la recommandation de se faire vacciner ne paraissait "pas injustifiée", d'autant que, selon eux, en 1994 "aucun effet délétère crédible" de la vaccination "n'était recensé dans les multiples publications sérieuses". Les auteurs du rapport se montraient toutefois plus nuancés sur la nécessité de vacciner "les jeunes et des adultes ne présentant pas a priori de facteur de risque". Ils mettaient aussi en avant un système de surveillance sanitaire "éminemment perfectible". "Or, la campagne de 1994 a concerné une grande majorité d'enfants et d'adolescents non exposés à ce virus", avait estimé Me Bernard Fau, l'un des avocats des parties civiles, après le réquisitoire du parquet. Au civil, très peu de personnes ont été indemnisées. Fait rarissime, en 2014, l'Etat a été condamné à verser 2,4 millions d'euros à une ancienne infirmière ayant déclaré une sclérose en plaques après des injections contre l'hépatite B reçues à partir de 1991 dans le cadre de son activité professionnelle. L'hépatite virale B se transmet essentiellement par les rapports sexuels, de la mère porteuse à l'enfant (grossesse, accouchement), par le sang infecté, via du matériel d'injection ou de tatouage non stérile.
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Pour aller plus loin
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
MAISON BREHAL
MAISON BREHAL Bréhal (50290) 400€ Découvrir
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY Louvigny (14111) 2 000€ Découvrir
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Lit clos breton
Lit clos breton Pleumeur-Bodou (22560) 750€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du mardi 30 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Paris (AFP). Vaccin contre l'hépatite B: la justice conclut l'enquête par un non-lieu