En ce moment : FACILE - CAMELIA JORDANA Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Paris (AFP). Stop-Ça suffit: oser réagir face au harcèlement dans les transports

...

Paris (AFP). Stop-Ça suffit: oser réagir face au harcèlement dans les transports
Des passagers attendent une rame sur un quai bondé de la station Saint-Lazare, le 7 décembre 2010 à Paris - AFP/Archives
"T'es bonne", "Réponds sale chienne": insultes sexistes, regards libidineux, mains aux fesses: le gouvernement lance lundi une campagne pour lutter contre le harcèlement des femmes dans les transports, avec des mots crus mais illustrant une réalité devenue banale bien qu'intolérable. Affiches et panneaux numériques dans les métros et les gares, clips vidéo interactifs sur internet et les réseaux sociaux, dépliants, cette campagne nationale "Stop-Ça suffit" veut briser les tabous, sensibiliser les voyageurs, rappeler que le harcèlement sexiste est puni par la loi et inciter les témoins à réagir: ne plus tolérer cette violence, c'est déjà agir. Annoncée il y a quatre mois dans le plan de "lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles" dans les transports en commun, cette campagne a été présentée lundi gare Saint-Lazare à Paris par les secrétaires d'État Pascale Boistard (Droits des femmes) et Alain Vidalies (Transports). Les affiches décrivent les invectives d'un agresseur sur une ligne de métro ou de RER fictive. Elles deviennent de plus en plus violentes à chaque station: de "Mademoiselle !", "Vous êtes charmante" ou "C'est pour moi cette petite jupe ?", jusqu'à "Tu sais que t'es bonne", "Je vais te serrer" et "Réponds sale chienne". En bout de ligne, en rouge: "Stop - Ça suffit". Il y a aussi la ligne des victimes, avec les stations "Je sens sa main là", "J'ai peur", "Pourquoi personne ne fait rien ?". Et la ligne des témoins: "Pourquoi il la colle comme ça ?" ou "Je fais quoi ?". Toutes s'achèvent par "Stop - Ça suffit". Chiffre éloquent, 100% des utilisatrices des transports en commun ont subi au moins une fois dans leur vie harcèlement sexiste ou agression sexuelle, selon un rapport du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) basé sur les réponses de 600 femmes de la région parisienne. Le Haut conseil a salué lundi cette campagne "qui permet de sortir le harcèlement sexiste et les violences sexuelles de la banalisation" et encourage collectivités territoriales et autorités organisatrices de transports à la décliner au niveau local. - 6 mois de prison - L'association Stop harcèlement de rue s'est également félicitée du "travail engagé par le gouvernement et les transporteurs". Le harcèlement, ce n'est pas de la "drague". Cela peut aller des sifflements ou commentaires sur le physique, non punis par la loi, jusqu'aux injures et attouchements, punis eux par la loi. La campagne rappelle ainsi les peines encourues par les agresseurs: 6 mois de prison et 22.500 euros d'amende pour injures ou menaces, cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende pour baisers forcés, mains aux fesses, frottements. Elle donne aussi des conseils aux victimes et aux témoins pour réagir, rappelle les numéros d'urgence (17 ou 112, ou SMS au 114 pour les sourds et malentendants). La SNCF et la RATP mettent également en commun le numéro d'alerte (3117), pouvant être joint à tout moment pour signaler un cas d'agression ou de harcèlement. A partir du 7 décembre, ce numéro sera aussi accessible par SMS, plus discret. En complément, la RATP déploie, dès lundi, sa propre campagne intitulée "Face au harcèlement, ouvrons nos voix" pour rappeler les systèmes d'alerte existants et les moyens mis en oeuvre: 5.200 agents présents dans les stations et les gares, 368 gares et stations du réseau équipées de bornes d'appel et 37.500 caméras de vidéo-protection. Le harcèlement sévit sur les rails mais aussi dans les autobus. "J'étais dans le bus un soir et des mecs ont commencé à me pourrir, avec des insultes et des gestes vulgaires L'humiliation totale!", confie ainsi Laura, 29 ans. Depuis le 1er novembre, l'arrêt des bus de nuit à la demande est d'ailleurs expérimenté à Nantes et pourrait être étendue. Informations et conseils sont aussi accessibles sur le site femmes.gouv.fr/harcelement.
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
MAISON BREHAL
MAISON BREHAL Bréhal (50290) 400€ Découvrir
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY Louvigny (14111) 2 000€ Découvrir
Bretagne, 22 - Plestin-les-Grèves St-Efflam, loue meublés...
Bretagne, 22 - Plestin-les-Grèves St-Efflam, loue meublés... Plestin-les-Grèves (22310) 0€ Découvrir
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Lit clos breton
Lit clos breton Pleumeur-Bodou (22560) 750€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du samedi 4 mai
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Paris (AFP). Stop-Ça suffit: oser réagir face au harcèlement dans les transports