Areva supprime 2700 postes en France d'ici 2017

Au total, les projets portent sur la suppression de 2 700 postes en France d’ici à 2017;  annonce Areva

Dans un communiqué de presse daté du mardi 20 octobre, le géant français du nucléaire, Areva, confirme la suppression de 2 700 postes en France d'ici à 2017. Le groupe se conforme ainsi à l'objectif de 3 000 à 4 000 suppressions de postes, annoncé en mai dernier dans le cadre d'une restructuration.

Une restructuration nécessaire

Après avoir enregistré une perte de 4.8 milliards d'euros en 2014, Areva a lancé un plan de compétitivité et d'économies à hauteur de 1 milliard d'euros à l'horizon 2017. C'est dans ce cadre que la direction avait annoncé la suppression de 3 000 à 4 000 postes en mai 2015.

"Comme déjà annoncé, l’objectif est de construire deux projets d’entreprise : celui du Nouvel AREVA, recentré sur le cycle des matières nucléaires, et celui d’AREVA NP, chaudiériste nucléaire, fournisseur d’équipements, de services et de combustible, dont EDF a vocation, une fois l’opération validée, à devenir l’actionnaire majoritaire." rappelle la direction dans son communiqué.

Voir notre article du 30 juillet 2015 sur ce sujet: EDF va prendre le contrôle des réacteurs nucléaires d'Areva

Une mobilisation nationale

Le 15 septembre dernier, près de 400 salariés de La Hague s'étaient joint à 2 000 autres d'Areva, pour une manifestation à Paris La Défense devant le siège du groupe afin de défendre leurs emplois.

Le mardi 2 juin, 1200 à 1500 manifestants étaient mobilisés dans les rues de Cherbourg, tandis que la production était suspendue sur l'usine de La Hague.

Les quatre syndicats majoritaires du groupe en France (représentant près de 75% des salariés) ont signé un accord hier avec la direction du groupe sur la gestion de l'emploi dans le cadre du plan de sauvetage du géant du nucléaire. La CGT aurait rejeté cet accord.