Elle joue de la musique aux bébés prématurés du service néonatalogie. “Je voulais proposer ma musique à un public empêché”, explique-t-elle.
Ce choix prend aussi racine dans le parcours personnel de la musicienne. “J’ai été amenée à jouer pour ma belle-soeur, atteinte d’un cancer. Elle est malheureusement aujourd’hui décédée mais il s’est vraiment passé quelque chose de très fort. J’ai désiré retrouver cette sensation exceptionnelle auprès des prématurés”.
Dès les premières notes de musique, Laëtitia Sarazin perçoit à présent les signes d’apaisement chez ces bébés, fragilisés par une arrivée avant terme : de petits poings serrés qui s’ouvrent à leur environnement ou encore un visage, très tendu, qui tout-à-coup s’humanise de la plus belle manière. Sa présence bénéficie aussi aux parents. Pour la première fois, ils "voient quelqu’un dans le service qui n’est pas en blouse blanche". L’apaisement gagne toute la famille.
Laëtitia Sarazin n’intervient d’ailleurs que si le papa et la maman sont ouverts à la démarche, parfois quelques heures seulement après l’accouchement. Et la musicienne ne joue que le soir. "C’est un moment privilégié, beaucoup plus calme au sein du service. Et puis l’heure de la tombée de la nuit est spéciale. Elle engendre un climat particulier. Parfois une angoisse, qui s’amplifie chez le nourrisson". Chaque échange musical est individuel : un face à face qui résonne comme un hymne à vie.
Crédit Photo : Foissac.
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