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Paris (AFP). Buisson mis en examen et Giacometti entendu dans l'enquête sur les sondages de l'Elysée

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Paris (AFP). Buisson mis en examen et Giacometti entendu dans l'enquête sur les sondages de l'Elysée
Patrick Buisson le 15 octobre 2012 à Paris - AFP/Archives
Patrick Buisson a été mis en examen mercredi dans l'enquête sur les sondages de l'Élysée, épinglés par la Cour des comptes lors du dernier quinquennat, tandis qu'un autre ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Pierre Giacometti, était entendu par la police. Les deux hommes ont été convoqués mercredi matin pour être entendus. Pierre Giacometti a été placé en garde à vue dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), selon une source proche de l'enquête. Sollicité par l'AFP, son avocat, Patrick Maisonneuve, n'a pas souhaité faire de commentaire à ce stade. Patrick Buisson s'est lui rendu "au pôle financier pour être entendu chez le juge", a déclaré son avocat, Gilles-William Goldnadel. Il a été mis en examen pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics par un particulier, a appris l'AFP de source judiciaire. "L'audition de mon client a été très rapide, il s'exprimera plus tard sur le fond du dossier, mais il reste parfaitement serein", a déclaré à l'AFP Me Goldnadel. L'instruction, menée par un juge financier, porte sur la régularité des contrats conclus sous le quinquennat Sarkozy entre l'Élysée et neuf instituts de sondage, notamment la société Publifact de Patrick Buisson ainsi que celle de Pierre Giacometti, Giacometti-Peron. Six anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy, dont Claude Guéant et Xavier Musca qui s'étaient succédé au poste de secrétaire général de la présidence de la République, ainsi qu'Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet, avaient été entendus début juin. A l'issue de leurs interrogatoires, ils avaient été relâchés sans être déférés devant le magistrat instructeur. - Sondages étrangers à la fonction présidentielle - Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy est protégé par son immunité présidentielle puisqu'il était en poste à l'Élysée. La polémique avait débuté en 2009, après la publication d'un rapport de la Cour des comptes qui épinglait sévèrement une convention signée le 1er juin 2007 entre l'Elysée et le cabinet de Patrick Buisson "pour un coût avoisinant 1,5 million d'euros". "Aucune des possibilités offertes par le code des marchés publics" n'a été appliquée, jugeait la Cour, déplorant "le caractère non seulement très succinct de la convention (une seule page) mais également exorbitant au regard des règles de l'exécution de la dépense publique". Signée par Emmanuelle Mignon, cette convention donnait à Publifact "une totale liberté d'appréciation" sur les dépenses à engager, s'inquiétait la Cour. L'association de lutte contre la corruption Anticor avait porté plainte en février 2010. Elle n'a obtenu que fin 2012, au prix d'une longue bataille procédurale, que le juge Serge Tournaire puisse enquêter sur des faits présumés de favoritisme dans l'attribution des contrats et détournement de fonds publics. Les investigations ont ensuite été étendues à l'ensemble des contrats de conseil ou sondages commandés durant le quinquennat Sarkozy, chiffrés à plus de 9 millions d'euros dans une plainte ultérieure d'Anticor. Dans un rapport de contrôle en 2010, la Cour des comptes avait noté "un sérieux effort de rationalisation et d'économies" de la part de l'Élysée, en relevant que la convention avec Publifact n'avait "plus donné lieu à commandes de nouvelles études" après septembre 2009. Selon la plainte d'Anticor, certains sondages étaient "étrangers" à la fonction de chef de l'État. L'association citait ainsi un sondage sur la perception par les Français de la liaison entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni ou encore sur des adversaires potentiels du président, comme Marine Le Pen et Dominique Strauss-Kahn. Des perquisitions avaient été menées en avril 2013 chez Patrick Buisson. Ce dernier, venu de l'extrême droite - il avait dirigé le journal Minute - et réputé très influent auprès de Nicolas Sarkozy durant son quinquennat et la présidentielle perdue de 2012, a refait parler de lui avec les fameux enregistrements clandestins qu'il réalisait à l'Élysée. En juillet 2014, la cour d'appel de Paris a confirmé sa condamnation à verser des dommages et intérêts à l'ex-président, qui a coupé les ponts avec lui.

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