Ils étaient une soixantaine devant l'hôpital Pasteur de Cherbourg, ce mardi 16 juin, pour dénoncer la réorganisation du Smur et des urgences pendant l'été. Parmi eux des agents grévistes du syndicat autonome (FAFPH) et des habitants, inquiets de voir le service public de la santé se dégrader. Déçus, aussi, de ne pas voir plus de monde mobilisé :
Usagers du CHPC
Des agents épuisés
Si rien ne changera aux urgences de Cherbourg pendant l'été, à partir du 29 juin, le Smur de Valognes sera fermé. Ce service, composé d'une infirmière et d'un médecin, se déplace notamment lors des urgences vitales, sur toute la partie ouest du Nord-Cotentin. Le Smur de Cherbourg prendra le relai, mais il devra également assurer les transports des patients qui le nécessitent jusqu'au CHU de Caen. Pour Caroline, infirmière du Smur, l'intervention des pompiers ne sera pas suffisante lorsque le Smur sera à Caen :
Caroline
Les salariés du CHPC redoutent un été compliqué. Eric, aide-soignant à Valognes, est à bout :
Eric
Manque de médecin
Pour Maxime Morin, directeur du CHPC, cette fermeture est liée à des difficultés "d'abord médicales et pas purement économiques". Il ne dispose que de 15 médecins urgentistes, quand il en faudrait 24, sur les deux sites de Cherbourg et Valognes. "Recourir aux médecins intérimaires coûte très cher, 700.000 euros rien que sur les urgences, en 2014. Et nous ne sommes pas à l'abri d'un problème de dernière minute qui empêche l'intérimaire de venir. S'en suit, comme l'été dernier, des fermetures de Smur inopinées (un vingtaine en 2014), des plannings chamboulés, etc" :
Maxime Morin
Pourquoi Valognes ? Car l'activité est moindre (1,5 sorties sur 24h en moyenne, contre 2 sorties pour le Smur de Cherbourg), mais aussi que l'équipement est plus fourni à Cherbourg.
Les intérims qui se multiplient, une situation que l'on retrouve partout en Basse-Normandie, où l'on compte 19 Smur et 23 sites d'urgences 24h/24. Les hôpitaux travaillent à une autre solution sur les sites secondaires, comme celui de Valognes :
Maxime Morin
Autre piste sur laquelle planchent les hôpitaux de la Manche : un service de transport interne et commun, pour transférer les patients jusqu'au CHU de Caen. Dans le Cotentin, il est aujourd'hui confié à SOS Médecin, pour un coût de 500.000 euros par an. Pour l'hôpital d'Avranches-Granville, c'est un total d'un million d'euros.
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