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Bruxelles (AFP). Grèce: partie de plus en plus serrée entre Athènes et Berlin

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Bruxelles (AFP). Grèce: partie de plus en plus serrée entre Athènes et Berlin
Le drapeau grec et le drapeau européen à Athènes, le 19 février 2015 - AFP
La partie est plus en plus serrée entre Athènes, qui a fait jeudi des concessions pour obtenir la prolongation de son financement international, et Berlin qui les juge largement insuffisantes mais laisse la porte entrouverte pour un compromis. Le gouvernement grec a envoyé jeudi sa demande d'extension de l'accord d'assistance financière que ses créanciers européens le sommaient d'accepter avant la fin de la semaine. Elle sera négociée pied à pied vendredi lors d'une réunion de l'Eurogroupe, la troisième en moins de dix jours. Le jeu de ping-pong entre Athènes et Berlin s'est poursuivi toute la journée. Dans sa lettre, le gouvernement de gauche radicale accepte finalement de demander une "extension" du programme de prêt en cours alors qu'il avait longtemps plaidé pour le remplacer par un nouvel "accord-relais" temporaire de quatre à six mois. Il accepte également la "supervision" de ses créanciers (UE, BCE et FMI), même s'il n'utilise plus le terme de "troïka". Et il s'engage à s'abstenir "de toute action unilatérale qui saperait les objectifs budgétaires, la reprise économique et la stabilité financière" en proposant une certaine "flexibilité" permettant de revenir sur l'austérité. La réponse n'a pas tardé de la part de l'Allemagne. Le ministère des Finances du conservateur Wolfgang Schäuble, a sèchement rejeté la demande de la Grèce, estimant qu'elle ne répondait pas aux critères fixés. Mais dans la soirée, le ministre de l'Economie, le social-démocrate Sigmar Gabriel, a jugé qu'elle représentait "une base de négociations". "Je pense que mon collègue Schäuble voit les choses exactement comme moi", a-t-il dit. Parmi les "critères" de Berlin figurent l'engagement à ne pas détricoter les réformes déjà engagées, à ne pas mettre sur les rails de nouvelles réformes qui pèseraient sur les finances publiques grecques ou encore un engagement d'Athènes à rembourser tous ses créanciers. Dans une réaction visant directement Berlin, le gouvernement grec a estimé que la réunion de vendredi "laissera apparaître qui veut une solution et qui n'en veut pas". "C'est à la fin qu'on verra comment se joue la partie", a souligné, fataliste, un responsable européen, alors qu'un échec des négociations rapprocherait la Grèce de la faillite et d'une sortie de la zone euro. - "Friendly exit" ? - Pour le vice-Premier ministre, Ioannis Dragasakis, "toutes les conditions nécessaires" sont réunies "pour arriver vendredi à un accord transitoire et mutuellement utile". Mais "en cas de refus de ce grand effort, chacun doit assumer ses responsabilités", a-t-il mis en garde. "Il n'y a plus que l'Allemagne" qui bloque, selon une source européenne. "Il y a un vrai problème de personnes" entre le ministre allemand, Wolfgang Schäuble, et son homologue grec, Yanis Varoufakis, a-t-elle insisté. Les négociations au niveau des ministres ayant échoué à deux reprises, des contacts ont été repris au sommet entre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le Premier ministre grec Alexis Tsipras, mais aussi d'autres dirigeants, parmi lesquels la chancelière Angela Merkel. Athènes a contourné l'obstacle du débat sémantique sur l'extension du "prêt" ou du "mémorandum", terme désormais honni en Grèce, en ayant recours à un troisième instrument, l'accord cadre d'assistance financière (MFAFA en anglais), signé entre la Grèce et le Fonds de soutien de la zone euro (EFSF). "Le MFAFA est le terme utilisé pour décrire le programme dans sa forme existante", a indiqué le porte-parole de la Commission, sans préciser s'il inclut une partie des mesures d'austérité rejetées par le nouveau gouvernement grec. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, qui se pose avec M. Juncker en "médiateur", se dit certain qu'il existe des "marges de man?uvre". Mais l'ancien président français, Valéry Giscard d'Estaing, a prôné un "friendly exit" (sortie amicale), estimant que la Grèce "ne peut régler ses problèmes que si elle retrouve une monnaie dévaluable". Les Etats-Unis en revanche ont mis en garde contre "la période difficile" qui attend la Grèce si un accord n'était pas trouvé.

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