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Paris (AFP). Hollande remet sur le métier la taxe sur les transactions financières

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Paris (AFP). Hollande remet sur le métier la taxe sur les transactions financières
Le quartier d'affaires de la Défense près de Paris - AFP/Archives
François Hollande s'est engagé lundi, comme le demandent les députés socialistes, à mener à son terme le projet d'une taxe sur les transactions financières (TTF), patate chaude au niveau européen et bête noire des milieux d'affaires. Le chef de l'Etat, invité de France Inter, a réclamé une mise en place "pour 2016, au plus tard 2017", dans les onze pays européens volontaires d'une taxe sur "tous les produits de la finance avec un taux faible". C'est un changement de cap: Paris défendait jusqu'ici le principe d'une taxe au périmètre restreint dans un premier temps, laissant de côté plusieurs pans de l'activité financière. M. Hollande a souhaité que cette taxe soit "mise au service du climat, de la lutte contre le réchauffement climatique", alors que Paris accueillera la conférence sur le climat en décembre. LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT "Beaucoup de pays émergents ne sont pas prêts à signer un accord sur le climat à la fin de l'année" car ils n'ont pas les moyens d'investir. "Il faut trouver 100 milliards de dollars pour un fonds vert. Et bien, une partie, peut-être la totalité de la taxe sur les transactions financières, devrait être mise au service de ce fonds vert", a-t-il envisagé. "C'est un combat, c'est une lutte, je l'ai engagée", a déclaré le président, qui avait fait de cette taxe, aussi surnommée la taxe Tobin, une promesse de campagne. "Il y a encore des questions techniques mais derrière les questions techniques, il y a toujours des résistances politiques ou des jeux de pression de groupes financiers", a reconnu le président, disant avoir "demandé au ministre des Finances Michel Sapin, dès le mois de janvier, de réunir les ministres des Finances des onze pays concernés". Le lancement de cette taxe aurait dû être décidé dès décembre dernier par l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, l'Estonie, la France, la Grèce, l'Italie, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie, pour une mise en oeuvre le 1er janvier 2016. Mais les négociations n'ont pas abouti, la faute selon des ONG à l'attitude de la France, ce que conteste le ministre des Finances. Selon les associations, Paris aurait crispé ses partenaires en défendant un modèle de taxe taillé sur mesure pour les banques françaises, car épargnant l'un de leurs marchés de prédilection, celui des produits dérivés. Il s'agit de contrats permettant de spéculer sur l'évolution d'une action, d'une devise, voire d'une matière première. 140 députés socialistes avaient écrit en fin d'année dernière au Premier ministre Manuel Valls pour inviter le gouvernement à respecter "l'ambition initiale", à savoir une taxe sur toutes les transactions. UN DOSSIER "REPRIS EN MAIN" L'intervention de M. Hollande a été bien reçue par les organisations non gouvernementales, qui suivent de près les négociations autour de cette taxe promise au financement d'actions environnementales et humanitaires. Alexandre Naulot, d?Oxfam France, a évoqué une "excellente nouvelle" et jugé que "François Hollande (semblait) reprendre la main en faveur d'une taxe réellement efficace pour lutter contre la spéculation". L'ONG a toutefois appelé à tenir le calendrier initial, à savoir une entrée en vigueur dès 2016, et a exprimé des réserves sur une affectation exclusive des recettes à la lutte contre le réchauffement: "les revenus de la TTF doivent permettre de soutenir, par exemple, les systèmes de santé et la lutte contre les grandes pandémies comme le sida (). Hors de question de déshabiller Pierre pour habiller Paul". La Fondation Nicolas Hulot a elle jugé qu'après avoir "bloqué une taxe sur les transactions financières ambitieuse" en 2014, le gouvernement devait "adopter une position beaucoup plus volontariste dès les prochains jours." Le projet de TTF fait l'objet d'une intense campagne de la part des organisations professionnelles qui y sont opposées, avec des courriers communs des patronats français et allemands. Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a lui dit plusieurs fois tout le mal qu'il pensait du projet, agitant le risque de délocalisations.

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