Ce samedi 7 juin, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol s'est exprimé au sujet des avancées du projet de Chapelle Darblay sur l'un de ses réseaux sociaux. "Le travail porte ses fruits ! Depuis des années, nous nous battons aux côtés des salariés. Jusqu'à préempter le site ! Avec Sophie Binet, nous demandions que l'Etat s'engage. Ça y est, nous en avons la confirmation."
Selon le ministère de l'Economie, "l'Etat a confirmé auprès de Fibre Excellence son engagement à soutenir financièrement le projet d'usine de papeterie à Chapelle Darblay". Il a souligné à l'AFP que ce soutien financier, annoncé à hauteur de 52 millions d'euros, "sera conditionné à la levée de fonds privés que doit désormais engager Fibre Excellence".
Comme l'a indiqué Marc Ferracci, ministre de l'Industrie et de l'Energie, "l'Etat s'engage, avec les élus locaux, pour le projet d'usine à Chapelle Darblay. Ce projet d'usine est soutenu de longue date par le territoire et les salariés. Les soutiens publics de l'Etat et de la métropole de Rouen doivent désormais permettre à Fibre Excellence de lancer le projet".
C'était un projet attendu. L'Etat va investir 27 millions d'euros pour relancer la papeterie Chapelle Darblay à Grand-Couronne, fermée depuis cinq ans. Une annonce publiée par voie de communiqué par la CGT ce samedi 7 juin.
Une "victoire" pour la CGT
Dans son communiqué, la CGT a indiqué qu'il aura fallu "encore trois ans de combat, en multipliant jusqu'au dernier jour les démarches, en interpellant le président de la République en direct à la télévision, pour gagner un soutien financier concret de l'Etat". Elle a également précisé que "cet engagement, sous la forme d'une entrée au capital, vient d'être confirmé vendredi 6 juin". Cet investissement de l'Etat de 27 millions d'euros renforcera le capital du projet de reprise de Fibre Excellence. La CGT a notamment réagi en choisissant comme titre pour son communiqué : "Enfin une victoire".
Pour rappel, jeudi 22 mai, Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Métropole Rouen Normandie, Julie Lesage, maire de Grand-Couronne, et Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT avaient à nouveau adressé un courrier au ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, le sommant d'agir. Fibre Excellence avait aussi déjà fixé un ultimatum au mois de décembre, avant qu'un délai supplémentaire de cinq mois ne soit négocié.
Créer près de 200 emplois
Toujours selon la CGT, cet investissement de 27 millions d'euros "doit permettre à Fibre Excellence de lever auprès des banques le financement nécessaire au redémarrage de l'usine". Il permettra aussi de relancer cet outil avec une production de papier pour emballages, avec une chaudière biomasse, une station d'épuration biologique, et, parallèlement toujours dans le domaine du recyclage, la remise en état de la voie ferrée et de l'accès à la Seine, et "à terme la création de près de 200 emplois".
"2 096 jours soit 5 ans, 8 mois et 26 jours : c'est le temps qu'il aura fallu pour éviter la destruction de ce fleuron industriel", conclut la CGT.
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