Un quart de cette aide est versé au premier transport, le solde au dixième. Mais en zone rurale comme dans l'Orne, ce covoiturage du quotidien sur de petites distances reste plus complexe à organiser qu'en zone urbaine. Toutefois, "contrairement à la majorité des territoires en France qui sont très en retard sur la mise en place des dispositifs du court-voiturage, les automobilistes du Bocage n'auront aucun frein à récupérer le bonus", souligne Tom Attias, de la société Karos, qui gère sur Flers'Agglo les mises en relation entre les conducteurs et les personnes transportées.
Ils ont choisi le covoiturage
C'est faute de moyens pour réparer sa voiture ainsi que celle de son mari, tombées en panne en même temps en avril dernier, que, sans transport en commun pour aller à son travail, Isabelle Gilbert, 49 ans, a cherché à se faire covoiturer quotidiennement entre Flers et Briouze. Si sa première raison est strictement économique, Isabelle a aussi découvert au fil du temps la convivialité d'un parcours à plusieurs. "Je suis assez bavarde et on a toujours des choses à se raconter, les conducteurs sont sympas", explique-t-elle, même si, assez peureuse, elle stresse parfois lorsqu'il s'agit d'un nouveau conducteur. "Mais il y a surtout l'aspect économique qui aujourd'hui est loin d'être négligeable", insiste-t-elle. Aimeric Martin, 18 ans, a débuté le covoiturage depuis la rentrée de septembre dernier. L'étudiant qui habite à Flers doit se rendre quotidiennement sur le campus connecté de Caligny, mais il ne dispose pas de moyen de transport. Il a donc opté pour le covoiturage : "C'est simple à utiliser, Flers'Agglo en paie une partie, le campus en paie une autre, explique-t-il. Et puis ça permet de faire des rencontres, de discuter avec les gens qui me véhiculent." Ses conseils : bien repérer les principaux points de circulation pour être certain de trouver un covoiturage et… être à l'heure au rendez-vous !
Si certains se font transporter, d'autres sont derrière le volant, comme Sylvain Coupry, 48 ans. Partant de Saint-Georges-des-Groseillers, il va quotidiennement travailler à Argentan en voiture électrique. "Je ne suis pas dépendant du prix du carburant et je covoiture pour rendre service, ça ne me coûte rien d'aider ceux qui en ont besoin", explique-t-il, soulignant l'aspect convivial et agréable d'un trajet d'environ trente minutes effectué en compagnie de quelqu'un. C'est pourquoi il est depuis début 2022 sur l'appli Karos qui, souligne-t-il, "revient à moins cher que BlaBlaCar". Son conseil : définir un point de prise en charge situé sur un lieu très passant, pour être à peu près certain de trouver un covoiturage.
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