Le tribunal judiciaire d'Alençon a eu du mal à délibérer mercredi 29 décembre. Faut-il emprisonner, libérer ou bien soigner Cyril Valera, à l'origine de multiples tentatives de vols par effraction à Alençon, dans la nuit du 2 au 3 novembre ?
Dans le box des accusées, le prévenu semble désorienté et anxieux, il prétend avoir brisé des vitrines avec des pavés pour "se mettre au chaud". Mais les caméras de vidéosurveillance le trahissent. "On vous voit voler la caisse enregistreuse d'un commerce et partir avec", lui rétorque la juge.
Âgé de 26 ans, l'homme est décrit comme toxicomane, il explique consommer en moyenne 4 grammes d'héroïne par jour. "Ce qui représente une somme de 240 € chaque jour" selon l'avocat de la partie civile. Une somme importante pour le jeune homme à la rue depuis deux ans. "Cet argent servirait à satisfaire sa toxicomanie", déclare François Coudert, le procureur de la République d'Alençon.
L'homme est défini comme "influençable mais sans problème psychiatrique". La juge indique qu'il a une "forte dépendance" à la drogue. Lorsqu'il a été déféré dans l'enceinte du tribunal d'Alençon le 5 décembre, le prévenu avait en sa possession trois sachets d'héroïne "qu'il a tenté de dissimuler avant de les consommer alors qu'il était surveillé par les forces de l'ordre".
"Une vie d'errance"
"Beaucoup de portes se sont fermées devant lui, mais il a eu de nombreuses mains tendues en sa faveur", explique sa sœur. Depuis 2018 une curatrice l'accompagne pour qu'il puisse être logé. Une fois les clés du domicile remises à Cyril, elle s'aperçoit qu'il est rarement présent à l'intérieur. "Je n'aime pas être seul", explique-t-il. Quelques mois plus tard, un nouveau logement lui a été trouvé à Alençon. "Mais le lendemain, il a appelé le 115 pour dire qu'il était SDF", explique sa curatrice. À la rue, il a tenté plusieurs fois de se rendre à Caen en train pour rejoindre son ancienne famille d'accueil. "Malheureusement les communications étaient brèves, il revendait souvent ses téléphones", confie à la barre sa sœur. La juge, à l'écoute, conclut qu'il s'agit "d'une vie d'errance".
Le procureur de la République a requis 18 mois de prison ferme dont 6 avec sursis. La juge a été plus clémente, le prévenu a écopé d'une peine de 10 mois d'emprisonnement dont 6 mois de sursis avec obligation de soins.
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Irrécupérable !!il faut arrêter d utiliser l argent public pour ce type d individu.