Lundi 20 septembre, les deux premiers épisodes de la mini-série fiction Une Affaire française étaient diffusés sur TF1. Au total, six épisodes seront à découvrir, deux chaque lundi, jusqu'au 4 octobre. La mini-série retrace les étapes de l'affaire dite du "petit Gregory", du nom de Grégory Villemin, petit garçon de 4 ans assassiné en octobre 1984. Un drame qui avait connu une médiatisation sans précédent. Au casting : Guillaume de Tonquédec, dans le rôle du capitaine de gendarmerie Etienne Sesmat, Michaël Youn, dans le rôle de Jean-Michel Bezzina, journaliste, Gérard Jugnot, dans le rôle de Maître Henri-René Garaud, l'avocat de Christine Villemin ou encore Laurence Arné dans le rôle de la journaliste fictive Jeanne Lombardie.
L'enquête sur l'affaire Grégory patine encore. Jacqueline et Marcel Jacob, la grand-tante et le grand-oncle de Jean-Marie Villemin, avaient été mis en examen en juin 2017, ce qui avait totalement relancé le dossier. Ils étaient soupçonnés d'avoir été "les corbeaux" de l'affaire mais aussi d'être impliqués dans le meurtre du petit Grégory. Mais en mai 2018, la chambre d'instruction de Dijon a annulé les mises en examen des époux Jacob en raison d'un vice de procédure.
En janvier 2020, la mise en examen de Murielle Bolle avait aussi été annulée, considérant que les conditions de son audition à l'époque - alors âgée de 15 ans - n'étaient pas conformes à la Constitution : elle était sans assistance d'un avocat, sans notification du droit de garder le silence et sans la présence de ses parents. Murielle Bolle avait accusé en 1984 son beau-frère, Bernard Laroche, d'avoir enlevé Gregory avant de se rétracter.
Jamais inquiétés depuis le début de l'affaire, les époux Jacob sont suivis de près dans ce dossier. En effet, une expertise stylométrique a eu lieu pour identifier le ou les corbeaux, auteurs de plusieurs lettres anonymes. Cette expertise aurait permis d'identifier Jacqueline Jacob comme principale autrice de ces lettres anonymes.
De nouvelles expertises génétiques en cours
En 2013, trois séries d'expertises génétiques n'avaient apporté aucun éclaircissement dans l'enquête. Mais le 27 janvier 2021, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Dijon a accepté les demandes de nouvelles expertises génétiques de la part des parents de Grégory. Il s'agit de la technique dite de l'ADN parentèle, une méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d'autres issues de la même parenté et répertoriées dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Les parents de Grégory souhaitent que la recherche porte sur neuf traces d'ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l'enfant. La justice a autorisé le prélèvement ADN de 37 personnes de l'entourage plus ou moins proche de couple Villemin.
Cette technique avait permis notamment de retrouver, en 2012, le meurtrier d'Elodie Lulik, violée et tuée en 2002.
Ci-dessous, un documentaire de l'INA sur l'affaire.
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