C'est l'histoire d'un éleveur qui, en 2009, a construit sa bergerie sans autorisation sur un espace préservé par la loi littorale, en pleine baie du Mont Saint Michel, à Genêts. Cette bergerie, 12 ans plus tard, abrite 350 moutons de pré-salé, qui, au-delà de constituer un fleuron du patrimoine culinaire de la Manche, sont devenus de véritables acteurs de la biodiversité en nettoyant les herbus.
C'est aussi l'histoire d'un combat judiciaire remporté par l'association environnementale Manche Nature qui s'est emparé du dossier en 2009 obtenant après 10 ans de bataille, l'expulsion du berger. C'est lundi 19 avril, au plus tard, que François Cerbonney doit quitter sa bergerie malgré un soutien massif de la population locale. Pourtant, la bergerie ne sera pas démontée tout de suite car "une cinquantaine de brebis sont en train d'agneler et qu'il n'est pas question de les mettre dehors" martèle Christiane Horel, la présidente du comité de soutien à François Cerbonney.
Le collectif n'a pas souhaité, mesures sanitaires obligent, organiser de rassemblement de soutien le lundi 19 avril. Le berger va donc rester dans sa bergerie. Il risque des pénalités financières chaque jour de plus qu'il occupera les lieux.
L'histoire, elle, semble bien loin de son dénouement.
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La bergerie de François ne gêne en rien le paysage de notre baie. Les moutons de présalé qu'il élève font partie de notre patrimoine. C'est un éleveur passionné et qui respecte l'environnement. De plus ses moutons sont utiles à la préservation des herbus. L'association Manche Nature devrait réfléchir avant de lancer de telles procédures et de s'acharner sur un éleveur qui défend la Baie du Mont Saint Michel, les valeurs de sa profession et qui a porté l'appellation dont nous pouvons tous, en tant que Manchois, être fiers aujourd'hui. Je suis dégoûté par cette parodie de justice qui ne s'appuie que sur de la paperasse et non pas en fonction des actions et du mérite de Me. Cerbonney.