Actualisé le 11/01/2021 à 14 heures :
Le préfet se défend
À la mi-journée, le préfet leur a répondu et se défend en expliquant avoir pris les mesures nécessaires dès le signalement, effectué de manière anonyme, mardi 5 janvier. Le représentant de l'État met ainsi en cause l'industriel pour ne pas avoir "opéré de signalement" après l'incident. "Elle n'a communiqué sur le sujet que la 8 janvier, soit 8 jours après l'incident, vraisemblablement parce que l'État avait réalisé cette inspection dans les conditions exposées", explique-t-il.
"Ce type de comportement ne saurait être admis", poursuit Pierre-André Durand, rejoignant le constat des élus métropolitains. Il indique que l'entreprise sera mise en demeure et son arrêté d'autorisation sera révisé. "Il est naturellement prévu d'en rendre compte en Coderst de ce mois programmé mardi 12 janvier."
Dix jours après, les fortes odeurs ressenties dans l'agglomération rouennaise continuent de faire parler. Après un nouveau communiqué du préfet de la Seine-Maritime durant le week-end, trois élus de la Métropole Rouen Normandie écrivent un courrier conjoint.
La transparence demandée
Nicolas Mayer-Rossignol, Luce Pane et Charlotte Goujon demandent au préfet et à l'usine Multisol, située à Sotteville-lès-Rouen, de communiquer en toute transparence sur l'incident survenu au sein de l'entreprise le vendredi 1er janvier. L'industriel n'avait pas informé les services de l'État de la survenue de cet incident.
"Nous vous demandons de nous communiquer l'ensemble des éléments permettant d'expliciter les circonstances de l'incident du 1er janvier et les raisons pour lesquelles ce dernier n'a pas été signalé aux autorités compétentes. Il est absolument indispensable de rétablir un lien de confiance avec les citoyens. La transparence et l'information en temps réel sont en cela des éléments majeurs auxquels tous les acteurs, à commencer par les industriels, doivent se soumettre", écrivent le président de la Métropole Rouen Normandie, la vice-présidente en charge de la santé et de la sécurité sanitaire et industrielle et le maire de Sotteville-lès-Rouen.
Tous les trois demandent par ailleurs au préfet que le sujet soit inscrit au prochain Coderst, qui se tiendra le mardi 12 janvier, afin de faire un point complet sur l'incident.
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