Mi Père Noël, mi commerçant. Depuis le début du mois de novembre, les commerces qui proposent un service de point relais sont submergés de colis. Ils constatent une hausse des achats en ligne après le confinement, et les fêtes de Noël ne vont pas inverser la tendance. Mondial Relay, par exemple, voit son activité augmenter de 25 % sur la fin d'année. "J'ai eu jusqu'à 300 colis par jour lors du reconfinement !", se souvient Marjolaine Masot, gérante de la boutique Chic'os à Caen, spécialisée dans les accessoires pour chiens et chats. Un record qu'elle n'est pas près d'assurer avant les fêtes. Pour cela, elle a fixé avec son relais partenaire un quota de 180 colis à ne pas dépasser par jour, "sinon je ne peux plus assurer mon activité principale".
Dans la réserve, on joue à Tetris toute la journée
Se pose aussi la question du stockage, en attendant que le client vienne le récupérer en boutique. "J'évite de les mettre dans le showroom de la boutique. Dans la réserve, on joue à Tetris toute la journée !", sourit-elle devant ses centaines de cartons empilés dans son arrière-boutique. Elle n'a que 3 m2 pour stocker cartons et sacs venant des plateformes que sont Vinted, Amazon et autres sites de vente privée. À l'atelier La folie des retouches, dans le quartier de la Folie Couvrechef, Elisabeth Datchy n'a pas d'autre choix que de pousser les murs dans sa boutique. Elle reçoit entre 80 et 100 colis par jour au moment des fêtes. "J'en ai partout, par terre, à côté du miroir, de la caisse… je mets les gros avec les gros et les petits avec les petits." Mais comment s'y retrouver ? "On écrit les noms des clients sur les cartons et puis, quand on les réceptionne, on les scanne, donc on les mémorise." D'autres les rangent par ordre alphabétique, pour se repérer plus rapidement. Très récent dans ce service, Jérémy Sevestre, vendeur à la boutique de cigarettes électroniques Smoke-in en centre-ville, n'est pas confronté à ce problème. Sa réserve est aussi grande que sa surface de vente, même si parfois, il est "surpris par la taille du carton. On a déjà eu un colis d'1 kg qui faisait deux mètres sur deux mètres ! Il faut anticiper." Tout est une question d'organisation. "On a modifié tout l'agencement dans notre réserve. C'est coupé en deux : un côté relais, un autre consacré à la boutique." Ce service qui permet aux clients d'éviter de faire la queue à La Poste permet aussi aux magasins d'être plus visibles. Et les résultats sont notables. "Il y a environ un quart des personnes qui récupèrent leur colis qui achètent du liquide ou qui veulent se lancer à la cigarette électronique. Ce n'est que du bénéf !", constate Jérémy. De son côté, Marjolaine Masot ne compte pas mettre fin à ce service qu'elle assure depuis un an et demi : "Cela m'apporte de nouveaux clients. Certains craquent pour un jouet pour leur toutou !"
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