La situation "reste préoccupante" avec "une deuxième vague massive", annonce Thomas Deroche, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie, mardi 10 novembre, qui rappelle que le pic de la deuxième vague de la Covid-19 est "encore devant nous". Malgré tout, "il y a un tassement" du taux d'incidence dans la région, avec 323 cas pour 100 000 habitants (328 la semaine précédente), de même concernant les personnes âgées de plus de 65 ans. Ce taux d'incidence "reste à un niveau très très élevé", tempère Thomas Deroche qui reste prudent, car un tel "tassement" a déjà été vu dans les précédentes semaines.
Des patients accueillis d'autres régions
Face à cette situation, "il y a eu des transferts de patients entre départements et en particulier entre l'Eure et la Seine-Maritime", annonce Thomas Deroche. De même, entre les régions, les hôpitaux normands vont accueillir des patients venant de zone sous tension, "dans un calendrier qui reste à définir". La région Auvergne-Rhônes-Alpes, "la plus saturée de France", est notamment concernée par ces transferts vers la Normandie "dans un avenir assez proche".
À noter que, pour répondre au besoin de personnel soignant, le numéro vert (le 0 800 73 20 64) mis en place par l'ARS au Havre a bien fonctionné "avec une quarantaine de contacts et la moitié ont donné des profils intéressants", souligne Thomas Deroche. Il va ainsi être étendu à Rouen, Caen et Cherbourg, en partenariat avec les Villes.
Poursuite des soins habituels
Le directeur de l'ARS insiste aussi sur l'importance de la médecine de ville dans la prise en charge des patients. "Nous mettons en place des flux distincts entre les cas suspects et les autres", explique le Dr Antoine Leveneur, président de l'Union régionale des médecins libéraux de Normandie qui insiste sur l'importance du respect des gestes barrières et l'utilité de l'application TousAntiCovid.
"Il faut garder le réflexe d'appeler son médecin traitant", insiste Thomas Deroche, alors que "le système est en grande tension" avec plus de 1 300 patients atteints de la Covid hospitalisés dans la région, dont 169 sont admis en réanimation (210 au plus fort du pic au printemps). 50,8 % des lits de réanimation sont actuellement occupés par des malades du coronavirus. "Nous sommes extrêmement prudents car il y a encore une hausse du transport de patients", complète le Dr Cédric Damm, directeur adjoint du SAMU de Rouen.
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