Un homme âgé de 55 ans a comparu le mercredi 23 août 2017 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour violences conjugales commises le mardi 12 janvier 2016 à Anisy. À l'issue de l'audience le tribunal l'a relaxé.
Fractures de côtes
Un couple de quinquagénaires, parents d'enfant adultes, bat de l'aile. Ils se séparent en 1990 puis se remettent ensemble en 2013, 23 ans plus tard. Mais les tensions perdurent. Ce soir-là une altercation a lieu, la femme reprochant à son compagnon son mépris. En réponse celui-ci l'aurait saisi par les poignets et poussée violemment. Elle heurte alors le mur et tombe à terre. Suite à quoi, l'homme quitte le domicile pour aller dormir à l'hôtel. Souffrant de douleurs thoraciques la femme ne subira un contrôle médical qu'un mois plus tard, révélant des fractures de côtes.
Version différente du prévenu
"Cette version des faits est fausse, affirme le prévenu à la barre, Elle a commencé à m'insulter, s'est énervée, a jeté l'aspirateur du premier étage au rez de chaussée, a cassé des objets... je l'ai saisi par les poignets pour me défendre, et c'est malencontreusement qu'elle est tombée. Pour éviter que cela ne s'envenime j'ai du partir de chez moi pour aller à l'hôtel, alors que je suis chez moi"
La victime persiste dans ses accusations
"Il a toujours été méprisant et violent mais c'est la première fois que je porte plainte car je me suis sentie en danger. Il m'insulte et me bouscule régulièrement mais ne porte jamais de coups qui laissent des traces. Lorsque je suis revenue en 2013 il m'a pris dans un piège. Je suis sa bonne et lui, vit comme s'il était seul."
"Pourquoi ne pas être partie ?"
Le procureur s'étonne "Si vous vous sentiez en danger pourquoi ne pas être partie ?" la victime répond "Il s'est calmé depuis ma plainte. On s'ignore." 200 euros d'amende avec sursis son requis sans aller plus loin, compte tenu du fonctionnement mortifère du couple.
Au final le prévenu se voit relaxé par le tribunal car il existe un doute quant au caractère volontaire des violences reprochées.
"Comprenez bien, conclu la présidente, que vos propos sont sujets à caution, d'autant plus que votre examen médical a été bien tardif. Vous avez aussi bien pu vous fracturer les côtes d'une autre manière."
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