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Beyrouth (AFP). En Syrie, les espoirs d'une transition politique douchés

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Beyrouth (AFP). En Syrie, les espoirs d'une transition politique douchés
Photo de Bachar al-Assad s'adressant à la presse, publiée sur le compte Facebook de la présidence syrienne, le 14 novembre 2015 - SYRIAN PRESIDENCY FACEBOOK PAGE/AFP/Archives
Les espoirs nés à Vienne d'une sortie de conflit en Syrie ont été douchés par la remise en cause par Bachar al-Assad du calendrier pour des élections pluralistes et l'insistance de Barack Obama à réclamer son départ. Prenant ses distances avec le compromis signé samedi à Vienne par une vingtaine de pays, dont ses alliés russe et iranien, le chef de l?État syrien a estimé dans une interview à la télévision italienne Raï qu'il ne pouvait y avoir de calendrier de transition prévoyant des élections tant que des régions étaient contrôlées par les rebelles. "Ce calendrier pourra démarrer une fois qu'on aura commencé à vaincre le terrorisme. Vous ne pouvez rien obtenir politiquement tant que vous avez des terroristes qui s'emparent de nombreuses zones en Syrie", a-t-il dit. Dans la phraséologie du régime syrien, le terme "terroriste" désigne tous les rebelles, modérés, islamistes ou jihadistes. Une fois cette situation réglée, "un an et demi à deux ans suffisent pour une transition", selon M. Assad. - Assad 'plus réaliste' - Le calendrier de sortie de crise adopté à Vienne samedi prévoit lui une réunion entre le régime de M. Assad et des membres de l'opposition d'ici au 1er janvier 2016, la formation d'un gouvernement de transition dans les six mois, l'adoption d'une nouvelle constitution puis la tenue d'élections libres dans les dix-huit mois. Pour le rédacteur en chef du quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir, "le président syrien est beaucoup plus réaliste que la déclaration de Vienne car, pour tout gouvernement, il est inenvisageable voire impossible d'organiser, même du point de vue administratif, de quelconques élections tant que les terroristes contrôlent des régions entières". "Peut-on imaginer des élections à Raqa ou Deir Ezzor (provinces tenues par le groupe jihadiste État islamique)? Il faut d'abord terrasser ce fléau et que l?État soit de nouveau présent dans tout le pays avant de commencer le compte à rebours pour des élections", a affirmé à l'AFP Waddah Abed Rabbo. Mais pour le régime de M. Assad, ceci vaut aussi pour les régions tenues par les rebelles dont certains sont considérés comme une opposition légitime par les Occidentaux. - Positions inconciliables - Autre obstacle de taille sur le chemin de la paix, les positions inconciliables des États-Unis et de la Russie sur le sort du dirigeant syrien. Le président Obama a estimé jeudi à Manille que la guerre ne pouvait se terminer sans le départ de M. Assad, écartant des suggestions de dirigeants du Proche-Orient et européens selon lesquelles le président syrien pourrait participer à de futures élections. "Je n'imagine pas une situation dans laquelle nous pouvons mettre fin à la guerre civile en Syrie avec Assad qui resterait au pouvoir", a-t-il déclaré. Il prenait ainsi le contre-pied du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui, quelques heures plus tôt, avait jugé "inacceptable" d'exiger le départ de M. Assad comme "condition préalable à toute union contre le terrorisme". Jeudi, le chef de la diplomatie russe est revenu à la charge en affirmant que son pays était prêt à coopérer avec la coalition menée par les États-Unis contre l'EI à condition qu'elle respecte la souveraineté des autorités de Damas. Sur le terrain, la capitale Damas a été visée par des tirs nourris d'obus de la part des rebelles qui ont fait 16 blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Par ailleurs, l'annonce de négociations sur une trêve dans une région proche de Damas fief des rebelles, la Ghouta orientale, n'a pas empêché les bombardements de l'artillerie et de l'aviation du régime sur Douma qui ont fait au moins douze morts et 70 blessés, selon la même source. A Deraa (sud), des raids du régime contre un pressoir d'huile d'olive a fait au moins huit morts et 20 blessés dans la localité de Cheikh Meskin, selon l'OSDH. Une source de sécurité syrienne a affirmé mercredi que la Russie "jouait un rôle direct dans la prise de contact avec les partisans des groupes armés".

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