Si les choses sérieuses - musicalement - ont commencé vendredi au festival britannique de Glastonbury, nombre des 175.000 festivaliers sont aussi venus pour vivre une aventure familiale, politique avec les Pussy Riots ou spirituelle et militante avec le dalaï lama, attendu dimanche.
Pour Nathan Wason, guitariste du chanteur folk britannique Ben Howard qui doit se produire samedi soir sur l'une des scènes principales, l'événement se vit en famille. En balade avec sa femme, sa fille Esme, 3 ans et deux Glastonbury à son actif, et son fils Bobby, 10 mois, il a confié à l'AFP voir le festival comme "une bonne expérience" pour eux.
"Les enfants s'adaptent très bien, tant qu'ils ont où dormir, on peut les emmener sur la Lune", dit-il, même si le soleil, la pluie et la fatigue sont durs à gérer.
Mondialement connu, le festival a l'originalité d'accueillir tout le monde sous la tente pendant cinq jours, des plus luxueuses (à 12.600 euros les cinq jours) aux plus rudimentaires entassées à perte de vue dans les champs verdoyants du Somerset. Enfants en bas-âge côtoient ainsi hippies vieillissants ou fêtards ivres, tous chaussés de "wellies", les incontournables bottes en plastique indispensables pour circuler sur les 4 km² de la ferme de Worthy souvent transformée en bourbier.
Entre drapeaux multicolores, stands de nourriture de toutes origines, cracheur de feu, fleurs ou araignée géantes, salon de coiffure ou de tatouage, la foule immense déambulait en tout sens, sous un soleil brûlant jeudi ou une pluie battante vendredi après-midi, conviant la boue à la fête.
- Hawking absent vendredi -
Au Kidz Field, l'espace dédié aux enfants, l'astrophysicien Stephen Hawking était attendu mais n'est pas apparu vendredi. Une rumeur reprise par le Daily Telegraph le veut malade. Le service de presse de Glastonbury dit "ne pas savoir" et rappelle que seule sa présence a été confirmée sans date ou horaire précis.
"Mes enfants attendent avec impatience Dynamo", un magicien roi de la lévitation, confie quant à elle Karen Chislett, venue avec Freya, 10 ans et Caian, 6 ans. Là encore pas de programme précis mais la rumeur l'annonce samedi et dimanche.
Dans les hauteurs du site, le groupe punk féministe russe Pussy Riots a ligoté un acteur grimé en "militant séparatiste" ukrainien pro-russe, lui couvrant la tête d'une cagoule arc-en-ciel, pour dénoncer le non-respect des droits des homosexuels en Russie et la situation en Ukraine.
- "Pensez féministe" -
Perchées sur le toit d'un camion militaire russe, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina livrent leur "règles" de vie au public conquis: "pensez différent, pensez féministe", "tout changement commence par une émeute", "vivez sans honte".
"Commencez chaque journée par une émeute", lance à l'AFP Nadejda Tolokonnikova, mèche bleue et rouge à lèvres violet, avant de filer vers un autre champ.
Susan Gregory, une volontaire de 58 ans chargée du recyclage des déchets, s'attache, elle, à ce que le chaos ne gagne pas les poubelles. Comme 25.000 autres volontaires qui s'activent, en échange d'un pass gratuit, pour orienter les festivaliers, servir les centaines de milliers de repas et entretenir les milliers de toilettes mobiles.
"J'adore retrouver des amis d'une année sur l'autre, loin de la famille", déclare la quinquagénaire, sept festivals au compteur. Elle rappelle que "Glasto" n'aura pas lieu en 2017, "parce qu'ils laissent reposer les champs tous les cinq ans".
Côté musique, Kanye West qui sera le temps fort samedi soir divise les festivaliers. Certains multiplient les insultes à son égard quand d'autres affirment n'attendre que lui.
Vendredi matin, le groupe de rock anglais The Charlatans étaient les invités surprise pour le lancement des trois journées de concerts.
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