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Paris (AFP). Idole yéyé, Richard Anthony n'entendra plus siffler le train

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Paris (AFP). Idole yéyé, Richard Anthony n'entendra plus siffler le train
Le chanteur Richard Anthony se produit sur le scène du Zenith à Paris, le 15 décembre 2006 - AFP/Archives
Idole yéyé des années 1960, Richard Anthony s'était fait connaître avec des reprises de twists ou de rocks américains mais c'est son inoubliable ballade "J'entends siffler le train" qui l'a fait entrer dans le coeur des Français. Succès, enfants, femmes, fortune mais aussi déboires judiciaires et financiers ou kilos superflus: celui qu'on surnommait "le père tranquille du twist", décédé dans la nuit de dimanche à lundi à 77 ans, vécut dans la démesure. Pas très à l'aise en public - "timide et sauvage comme je suis, je n'ai jamais été une bête de scène", reconnaissait-il -, Richard Anthony revendiquait plus de 600 chansons, 50 millions de disques vendus et 21 tubes classés numéro 1. Il assurait aussi avoir été le premier à traduire en français des succès américains, qu'il connaissait bien grâce à sa double éducation anglaise et française. Né le 13 janvier 1938 au Caire, Richard Btesh - Anthony est son deuxième prénom - mène une enfance nomade, d'Argentine en Grande-Bretagne puis en France, avec son père entrepreneur dans le textile et sa mère fille de diplomate britannique. Éduqué dans les meilleurs établissements, polyglotte, il reste à Paris quand ses parents repartent pour Milan où son père meurt brutalement. Il a alors 18 ans, vend des réfrigérateurs pour vivre puis bifurque vers la musique. Il deviendra un temps le rival de Johnny Hallyday. "Je me suis dit: +lançons-nous+, sans même savoir si je savais chanter", racontait-il. Le succès l'attend à son troisième 45 tours, "Nouvelle vague" (1959), inspiré de "Three Cool Cats", des Coasters. Suivront "Itsy bitsy petit bikini" (1960), "Let's Twist Again" ou "Fiche le camp Jack" (1961) et surtout son célèbre slow "J'entends siffler le train", en 1962, vendu à plus d'1,5 million d'exemplaires. Il enregistre des dizaines de hits - "Ecoute dans le vent", adapté de Bob Dylan, en 1964, "Je me suis souvent demandé" (1965), etc. - et pilote son avion privé pour ses tournées. Il achète des villas, maisons, voitures, motos, bateaux, enregistre à Paris ou Londres, au studio d'Abbey Road. - Retour en grâce - En 1967 sort "Aranjuez mon amour", adapté du Concerto d'Aranjuez, de Joaquin Rodrigo, son plus gros succès qu'il dit avoir vendu à dix millions d'exemplaires dans le monde. Mai 1968 le laisse sur la touche, comme tous les yéyés. "Du jour au lendemain, on est devenus des ringards". Il chante "par dépit" le très potache "Sirop Typhon". Ce sera l'un de ses derniers tubes, avec "Amoureux de ma femme" (1975). Dans les années 1970, le disque s'enraye. Il divorce de sa première épouse, Michelle, vit à Saint-Paul-de-Vence avec Josyane, quitte la France avec Sabine, sa deuxième épouse, pour Los Angeles, en 1978, et tente d'exporter la chanson française aux Etats-Unis, adaptant notamment "L'Eté indien", de Joe Dassin. A son retour en France en 1982, le fisc l'attend et le fait même incarcérer trois jours au printemps 1983. Ses proches le font libérer en rassemblant une partie de la somme due (plus d'un million de francs, 152.000 euros). Déprimé - il a tenté de se suicider - il recommence à chanter pour éponger le reste de sa dette. Mais après un redémarrage prometteur, il retombe dans l'oubli. Nouveau divorce, accident de bateau, menaces de saisie Papa de neuf enfants de plusieurs mères, certaines le poursuivent en justice, il doit même verser une pension alimentaire à une ex-gouvernante pour deux enfants qu'il dit avoir reconnus pour "lui rendre service" sans en être le père. Au milieu des années 1990, il connaît un retour en grâce avec de nouveaux enregistrements de ses tubes et des mémoires ("Il faut croire aux étoiles", 1994). En 1998, il fête ses 40 ans de carrière au Zénith, à Paris. Après un nouveau come-back en 2006 grâce aux populaires tournées d'anciennes vedettes "Age tendre et Têtes de bois", il est opéré d'un cancer du côlon et publie une nouvelle autobiographie plus personnelle ("Quand on choisit la liberté", 2010). Promu en 2011 au grade d'officier dans l'ordre des Arts et des lettres, il avait retrouvé en février 2012 l'Olympia de ses débuts, pour un dernier concert.
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