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Bombay (AFP). A la retraite, des Indiens rompent avec la cohabitation familiale

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Bombay (AFP). A la retraite, des Indiens rompent avec la cohabitation familiale
Des résidentes du Dignity Lifestyle Retirement Township, l'un des premiers villages pour retraités d'Inde, le 10 mars 2015 à Neral - AFP
Quand Usha Mantri s'est installée il y a neuf ans dans un village de retraités, elle a fait figure de pionnière. Mais aujourd'hui, de plus en plus d'Indiens âgés s'affranchissent de la traditionnelle cohabitation des générations sous un seul toit. A 69 ans, Usha Mantri habite désormais une résidence calme qui abrite un temple hindou et propose des massages ayurvédiques, conformes à la médecine traditionnelle indienne, dans les montagnes de l'ouest du pays à deux heures de route de son fils établi à Bombay. "J'ai une façon de penser très différente", dit-elle dans son studio du Dignity Lifestyle Retirement Township, l'un des premiers villages pour retraités en Inde. "Je veux laisser à mon fils une totale liberté, et je la revendique pour moi aussi". Mantri a été la première à s'installer dans le complexe Dignity, qui ressemble plutôt à un modeste village de vacances. Elle a désormais plus de 60 voisins et d'autres communautés de retraités fleurissent dans toute l'Inde: en 2013, une trentaine de résidences étaient recensées et à peu près autant étaient en projet, selon des chiffres du groupe immobilier Jones Lang LaSalle India (JLL). Si la plupart des Indiens âgés préfèrent vivre avec leur famille, la demande croît pour d'autres options à mesure que le pays se développe, que les enfants émigrent et que l'espérance de vie s'allonge. "Très lentement, les mentalités changent", dit Hemlata Parekh, enseignante retraitée et voisine d'Usha Mantri. Agée de 82 ans, elle a des frères et s?urs à Bombay mais aucun enfant et juge difficiles les tâches ménagères et les déplacements en ville. Dignity a l'avantage d'offrir une salle à manger commune, une sécurité permanente et la présence d'un médecin. Une aile spéciale a été aménagée pour les personnes démentes. Des "sorties shopping" et des pique-niques sont proposés chaque mois aux plus actifs. "C'est un village pour une retraite sans tracas", juge Mme Parekh. - Promoteurs et hôpitaux - Le modèle, dopé par l'accroissement du nombre de personnes âgées dépendant des actifs et par une certaine hausse du pouvoir d'achat, a un bel avenir potentiel: plus de 100 millions d'Indiens sont âgés de plus de 60 ans, et ils devraient être plus de 300 millions d'ici 2050 et représenter alors 20% de la population, selon l'association HelpAge India. Manish Kumar, consultant de JLL, évalue la demande annuelle pour de telles résidences à environ 312.000 logements. Mais selon lui, seuls 10.000 à 15.000 sont en projet pour l'instant, même si "un bon nombre de promoteurs immobiliers et de groupes hospitaliers réputés ont investi ce terrain récemment", comme la filiale immobilière du conglomérat Tata. Les résidents achètent un logement dans un village ou, comme c'est le cas pour Dignity, versent un dépôt remboursable en cas de décès ou de déménagement. S'ajoutent des charges mensuelles pour les repas et la maintenance. Chez Dignity, le tarif équivaut à environ 51.000 euros pour le dépôt, 150 euros par mois pour le logement et 4,5 euros par repas. Les projets de résidences sont essentiellement localisés dans l'ouest et le sud de l'Inde, où le niveau d'éducation est plus élevé et l'émigration des jeunes plus fréquente, selon Kumar, mais des villes de moindre importance du nord et de l'est commencent à intéresser les promoteurs. - Les classes moyennes ciblées - Un seul de ces villages, Antara Senior Living, près de la chaîne de l'Himalaya, vise les plus riches, la plupart des projets se concentrant sur la classe moyenne et supérieure. "Si un homme riche envoie son père dans une résidence de retraités, il sera regardé avec mépris", explique Gopal Srinivasan, administrateur du complexe Dignity. "Les très riches gardent chez eux leurs parents avec une infirmière 24H/24 et un médecin qui vient chaque jour, mais refuseront de les envoyer dans une résidence de personnes âgées". A l'autre bout de l'échelle sociale figurent tous ceux qui ne peuvent se permettre une telle prise en charge. Soit la grande majorité des Indiens âgés.
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