Derrière une lourde porte sécurisée, une dizaine d'hommes oeuvrent au quotidien : trois policiers, cinq gendarmes, un inspecteur des impôts et un inspecteur des douanes. "Le GIR fêtera ses onze ans en juin prochain", rappelle le lieutenant-colonel Laurent Perennec, à la tête de l'équipe. "Nous travaillons sous l'autorité du procureur général et du préfet".
Pour autant, tous les dossiers n'arrivent pas sur le bureau de ces enquêteurs. "Nous luttons prioritairement contre l'économie souterraine. Sur des affaires de stupéfiants, de travail dissimulé ou de proxénétisme", ajoute Pascal Lepecq, capitaine de police.
L'alliance police-douane-gendarmerie-fisc
Derniers dossiers marquants : le démantèlement d'un réseau d'escrocs, qui extorquait des sommes mirobolantes à des personnes vulnérables au prétexte de travaux de rénovation, souvent, de surcroît mal exécutés.
L'équivalent d'une petite trentaine de dossiers en 2012. Le chiffre peut paraître peu élevé et trouve pourtant tout son sens dans les explications du lieutenant-colonel : "Nous ne sommes pas soumis à l'événement. Quand un dossier pousse l'autre pour nos collègues des commissariats ou des brigades, nous avons le temps de les étudier à fond. La durée moyenne d'une enquête du GIR se situe entre 8 et 18 mois. Par exemple, nous avons le temps d'examiner un par un les mouvements bancaires du compte d'un suspect. Temps dont ne disposent pas les autres enquêteurs."
Le GIR a aussi sa propre identité. L'équipe s'est pourvue de son logo : un viking, pour l'ancrage local, dont seule la moitié du visage est distincte, comme pour rappeler le travail de l'ombre de cette unité singulière.
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