Les six Samu de Normandie, basés à Rouen, Le Havre, Saint-Lô, Caen, Evreux et Alençon, sont désormais rassemblés au sein de la Fédération des Samu normands (FSN), dont la création a été annoncée début juin.
De l'entraide entre départements
Cette fédération se veut être un interlocuteur privilégié auprès des tutelles et des autorités de santé, comme l'Agence régionale de santé. "L'objectif est aussi de travailler ensemble sur des collaborations opérationnelles", souligne le Dr Thomas Delomas, urgentiste à Saint-Lô dans la Manche et vice-président de la FSN. Le but est de "prendre des idées qui marchent bien chez un département pour les reproduire ailleurs, mener à bien des projets en commun notamment sur l'ensemble des SMUR de la région et pourquoi pas, c'est le but ultime, réussir à s'entraider avec des renforts de moyens et de personnel". Cela avait déjà été le cas, en 2024, à l'occasion du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, où les Samu de la Manche et du Calvados avaient bénéficié de renforts face à l'afflux de visiteurs sur ces zones.
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Mise en commun d'outils
Les Samu normands ont déjà travaillé ensemble également à l'occasion de la création des Services d'accès aux soins (SAS), des systèmes de régulation téléphonique pour orienter les patients, selon les cas, vers un service d'urgence ou un créneau de consultation en médecine de ville. Un dispositif d'abord lancé au groupe hospitalier du Havre et à l'hôpital Mémorial de Saint-Lô avant d'être généralisé. "On a pu montrer notre mode de fonctionnement et nos résultats et ces retours d'expérience ont permis de lever quelques freins au développement des SAS dans les autres départements comme l'Orne", détaille Thomas Delomas.
Dr Thomas Delomas - Fédération des SAMU Normands
Les six Samu utilisent déjà un logiciel partagé. D'autres outils ou procédures pourraient être mis en commun, à l'avenir, "comme le déploiement des équipes paramédicales pré-hospitalières ou celui des bilans dématérialisés dans les SMUR, bilans que l'on rédige encore sur des papiers carbone à l'heure où beaucoup travaillent sur des tablettes", explique l'urgentiste. "On a de grosses difficultés sur les effectifs de professionnels de l'urgence dans la région, si on peut réussir à fédérer tout le monde et à améliorer le partage et l'entraide entre départements, c'est une bonne chose."
Dr Thomas Delomas - Fédération des SAMU Normands
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