Une séparation conflictuelle. Un père absent. Une mère dépassée par les sollicitations de ses trois enfants. Le 26 février dernier, à Elbeuf, vers 16h30, elle va dans la chambre lever son fils de 4 ans et demi. L’enfant n’est pas décidé.
Elle lui tord le bras en l’attrapant
Le coude craque. L’enfant se met à hurler. Le bras brunit puis se met à gonfler.
En fin de journée, l’oncle passe au domicile. Il s’étonne de voir le garçon gémir et encourage la mère à consulter. Elle ne s’exécute que le lendemain matin ! Le petit garçon, dont le coude est cassé, est opéré à l’hôpital des Feugrais.
“C’est un coup des jumeaux”
Le 3 octobre, face au tribunal correctionnel de Rouen, la mère a affirmé qu’il s’agissait "d’un coup des jumeaux. Ce bras ? C’est un moment d’inattention de ma part. J’étais en train de préparer à manger. Les enfants jouaient. Ils ont sauté du lit sur leur frère".
Pourquoi l’enfant n’a-t-il pas été pris en charge dès le dimanche ? "Au début, c’était juste un petit hématome, a-t-elle déclaré. La nuit, il a bien dormi. C’est le matin qu’il s’est plaint de douleurs au bras". Pourtant, l’enfant a indiqué aux forces de l’ordre avoir "pleuré. Je n’ai rien pu goûter tellement j’avais mal".
Les trois enfants placés
Comment admettre pareille violence ? Comment l’expliquer à l’enfant ? "Ce n’est pas moi", n’a-t-elle eu de cesse de répéter, tout en reconnaissant être allée réveiller les enfants. "Des propos qui correspondent en tous points à ceux de la victime", a rappelé la partie civile. "Elle est persuadée de ne pas avoir commis de violence. Elle a pris l’enfant par le bras mais pour l’emmener goûter", a rétorqué la défense.
Actuellement, les enfants demeurent placés. La prévenue ne les a pas revus. Le procureur a requis 15 mois de prison avec sursis. Délibéré le 12 octobre.
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