"49.3, hors la loi", scandaient les manifestants qui se sont rassemblés, jeudi 16 mars en fin d'après-midi à Rouen. Ils s'étaient donné rendez-vous à 17 heures devant le palais de justice. À plusieurs centaines, ils sont finalement partis en manifestation spontanée dans le centre-ville, jusqu'à l'hôtel de ville de Rouen. Dans l'après-midi, la Première ministre Élisabeth Borne engageait la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, en déclenchant l'article 49 alinéa 3 de la Constitution sur le texte de loi de réforme des retraites.
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"La colère, l'antidémocratie", répond Bruno Robidel, agent territorial à Rouen, quand on lui demande ce que lui inspire l'usage de ce procédé. "Il va falloir que l'on s'organise tous ensemble. Cela m'inspire beaucoup de mépris pour la population, pour les plus précaires, pour ceux qui vont devoir travailler plus alors qu'ils ont un dos cassé. Ça m'inspire de la colère et une forte envie de m'organiser", enchérit Jeanne Chaumand, jeune animatrice périscolaire.
Et après ?
Tous dans le cortège sont unanimes. Le 49.3 ne sonne pas le glas de la mobilisation, bien au contraire. Reste à savoir quelle forme va prendre le mouvement social, avec des partisans d'un durcissement des blocages de l'économie. Les responsables syndicaux attendent que l'intersyndicale s'exprime au niveau national. Un prochain rassemblement est d'ores et déjà prévu, vendredi 17 mars à 12 heures devant l'hôtel de ville de Rouen, pour décider des prochaines actions de ce week-end et la semaine prochaine.
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