Les élus Valérie Varenne, adjointe en charge des solidarités et vice-présidente du Centre communal d'action sociale (CCAS) de Cherbourg-en-Cotentin, Karine Duval et Pierre-François Lejeune, conseillers départementaux d'opposition, ont fait part juste avant l'assemblée départementale vendredi 27 janvier de leur incompréhension à propos d'une délibération sur une subvention versée aux CCAS de Saint-Lô et Cherbourg pour la revalorisation des salaires des aides à domicile.
Une aide de 30 000 € au lieu de 100 000 €
Celle-ci est estimée à 100 000 € pour le CCAS de Cherbourg-en-Cotentin selon Pierre-François Lejeune. Le Département n'a prévu que 30 000 € pour Cherbourg, soit 70 000 € de moins qu'attendu dans l'estimation de l'élu (30 000 € aussi pour Saint-Lô). "Cette délibération est arbitraire et forfaitaire, elle va à l'encontre du maintien à domicile des seniors pour les CCAS de Cherbourg et de Saint-Lô, elle ne se base sur aucune condition et fait le beau jeu de l'État", note Pierre-François Lejeune. "Le Département fait preuve de discrimination. Il fait comme le gouvernement, il a choisi de compenser à près de quatre millions d'euros le secteur privé et associatif, il le fait à 30 000 € pour le secteur du CCAS, ce qui est dérisoire." Selon Pierre-François Lejeune, il s'agit d'un "choix politique fort" de ne pas aider les CCAS qui portent le maintien à domicile des seniors. Les conséquences sont budgétaires, une subvention d'équilibre à la Ville devra être demandée.
Pierre-François Lejeune
Les salariés des Services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD) associatifs et privés ont vu leur rémunération augmenter dans le cadre du Ségur, via un avenant à leur convention collective. Il s'agissait d'une dépense obligatoire pour les Départements. La loi de finance rectificative de 2022 a élargi cette revalorisation salariale aux agents des SAAD publics, portés par les CCAS, laissant la possibilité aux Départements de participer ou non au financement.
Sylvie Gâté, vice-présidente du Département déléguée à l'autonomie des personnes et l'insertion, indique que "dans un cadre budgétaire contraint, le Département ne peut une nouvelle fois se substituer à l'État. Nous souhaitons qu'il prenne ses responsabilités face aux décisions qu'il a lui-même actées. Le Département travaille et collabore en toute confiance avec les CCAS, il ne s'agit aucunement d'une volonté de discrimination." Le Département a donc décidé, "alors que la loi ne lui fait aucune obligation", de prévoir 60 000 euros dans le budget 2023 pour participer aux revalorisations salariales des salariés des SAAD publics.
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