Samedi 7 janvier, 17 h 30, huit cars de supporters virois débarquent au stade d'Ornano. L'équivalent de 600 supporters. Première étape en arrivant au stade, le passage de la sécurité. À l'entrée de la tribune Borrelli, antre des supporters caennais habituellement, coup de stress. La banderole du kop virois était à deux doigts de rester à l'extérieur du stade.
L'ambiance monte dans la tribune Borrelli.
⚽️ A une demi-heure du match, les premiers supporters virois @AfVirois arrivent au stade d'Ornano de #Caen avec une banderole "Jouez comme des guerriers, vos soldats sont la" #CoupeDeFrance #32emedefinale pic.twitter.com/JGtXGqcV3y
— Tendance Ouest (@tendanceouest) January 7, 2023
"Je n'ai plus de voix"
Olaf, président du MNK, ne quitte jamais sa place en Borrelli.
Deuxième étape, l'attache de cette banderole de 10 m de long. Ça se complique. Enzo, Matéo, Martin, Grégory et Anthony s'y attellent. Ils sont à la tête du kop virois, composé d'une quinzaine de supporters. Les deux "capos" du soir s'installent sur les passerelles en hauteur. Olaf, le président du MNK présent pour la fête, leur prête un tambour. Le coup d'envoi est donné. Deux minutes plus tard, "je n'ai plus de voix !", s'exclame Enzo, 17 ans.
Un petit supporter virois !
Les différents chants s'enchaînent : "Quand Vire va marquer, c'est tout le stade qui va s'enflammer", "Qui ne saute pas n'est pas Virois", "Quand le virage se met à chanter…". Les jeunes donnent tout, mais il est encore difficile de réveiller la tribune Borrelli. Dans les rangs, Pierrick Heuzé fait partie des habitués. Il ne rate pas un match du Stade Malherbe à domicile. Ce soir, c'est le cœur normand qui parle. "Ce soir, je suis Virois, même s'ils nous ont battus, on les supporte. Tant qu'on ne prend pas de buts, tout est possible."
Un sentiment de fierté
Manque de chance, cinq minutes plus tard, le FC Nantes ouvre la marque (1-0, 29'). "C'est dur de prendre un but sur leur première occasion", souffle-t-il. Dans la foulée, le kop virois se remet à chanter pour jouer le 12e homme. La tribune Borrelli crie "bien joué !" à chaque beau geste de Vire. La mascotte Titig s'occupe de réveiller les troupes. Martin, au tambour, s'en sort avec une cloque au doigt à la mi-temps. "Ça fait mal aux bras. Pour les chants, on essaie de tourner pour ne pas se casser la voix", sourit-il. A la pause, Olaf en profite pour donner ses conseils. "Il faut mettre un batteur au milieu de la tribune pour que vous soyez coordonnés."
Le kop virois attentif aux conseils d'Olaf, le président du MNK, kop de supporters du Stade Malherbe.
Les supporters Virois attentifs aux conseils d'Olaf, le président du #MNK pour ambiancer la tribune Borrelli pic.twitter.com/GKTdDHZ5Mt
— Tendance Ouest (@tendanceouest) January 7, 2023
Consigne appliquée à la lettre. Matéo, le plus jeune du groupe, a les yeux ébahis pour sa première fois dans la tribune Borrelli. "C'est magnifique, il n'y a pas d'autres mots", dit-il en espérant récupérer le maillot du n°10 du soir, Théo Epailly. Nantes double la mise peu avant l'heure de jeu. À 15 minutes du coup de sifflet final, le kop tente de lancer une ola dans le stade. C'est un échec. Mais les supporters croient encore en l'exploit. À l'image de Manu, "ça joue bien, ils peuvent marquer un but".
Chanter à d'Ornano, une "incroyable" expérience pour les membres du kop virois.
Les jeunes sont épuisés mais donnent tout ce qu'ils ont. Enzo, lui, n'en peut plus. "Je suis fatigué, sourit-il, alors que l'arbitre siffle la fin du match. Je suis dégoûté car on aurait pu marquer. Mais perdre 2-0 contre une Ligue 1, c'est beau, on est fier ! Ça sera quand même la fête dans le bus au retour."
Tour d'honneur pour les Virois.
Vire s'incline 2-0 face au FC Nantes mais sort sous les honneurs ce soir. Du côté des supporters, c'est la fierté qui prédomine.
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