Les jardins partagés, ces potagers gérés en collectivités, sont souvent un lien social dans les quartiers. Mais parfois, l'expérience tourne à la querelle. C'est le cas à Montivilliers. Depuis jeudi 21 juillet, le jardin partagé de la Belle Étoile est fermé par arrêté communal. Des différents entre adhérents sont allés trop loin. Mardi 19 juillet, au petit matin, une membre de l'association s'est fait agresser par le vice-président. Depuis quelques semaines, des parcelles sont endommagées et du produit (certainement du vinaigre) est aspergé sur les légumes et les fruits. Certains adhérents assurent que leurs enfants ont été malades.
Jordan Le Jeune - adhérent du Jardin partagé Belle Etoile
Une adhérente frappée
Ces actes malveillants ne venaient de l'extérieur mais de l'intérieur. Le vice-président et sa maman ont été filmés. Pris sur le fait mardi 19 juillet, l'homme a frappé avec sa canne une adhérente. Cette dernière s'est vue prescrire cinq jours d'ITT. C'est a priori une soirée barbecue, arrosée, ayant mal tourné mi-juin qui a mis le feu aux poudres, divisant les membres de l'association. Le vice-président a été placé en grade à vue. Il devra se présenter devant le délégué du procureur du Havre en août.
Marie, l'adhérente violentée.
Le terrain de ce jardin partagé de la Belle Étoile appartient à la mairie de Montivilliers mais c'est l'association qui en a la gestion. Pour Jérôme Dubost, le maire, la situation est "ubuesque. Nous avons été avisés des tensions il y a un peu plus de trois semaines. Le dossier est suivi de près par la municipalité mais l'association doit gérer ses problèmes en interne. Ça a été trop loin. Je condamne fermement cette violence." La ville ne remet pas en cause l'existence de ce jardin partagé mais souhaite une réorganisation. "Je souhaite la création d'une nouvelle association (les statuts de l'actuelle n'ont pas été déposés correctement) avec une nouvelle convention avec la ville. On doit repartir avec un règlement dans l'esprit des jardins partagés. Les torts sont partagés. Certains confondent jardin partagé et jardin privatif. Il y a eu trop de fêtes organisées et trop d'installations n'ayant pas de lien avec le jardinage. La police et la justice doivent faire leur travail. Nous prendrons des décisions après."
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