En ce moment

Présidentielle : c'est l'heure du choix

International. C'est l'heure du choix pour 48,7 millions d'électeurs convoqués dimanche au premier tour de l'élection présidentielle, après des mois d'une campagne étrange, qui n'aura pas passionné et qui fait craindre une forte abstention.

Présidentielle : c'est l'heure du choix
Une femme passe devant les affiches électorales des candidats à la présidentielle, près du lycée français à New York où des électeurs commençaient à voter, le 9 avril 2022 - Kena Betancur [AFP]

Après une partie de l'outre-mer samedi, l'ouverture des bureaux de vote doit avoir lieu à 08H00 en métropole. Le verdict des urnes est attendu à 20H00, avec les premières estimations des instituts de sondage.

D'ici-là, les caméras captureront le vote des candidats dans leurs fiefs respectifs, dans le silence auquel la loi les astreint depuis vendredi soir. La plupart feront leur devoir civique tôt dans la matinée avant de regagner leurs QG de campagne à Paris.

Le sortant centriste Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen sont, comme il y a cinq ans, les favoris pour se qualifier pour le second tour du 24 avril, avec l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon en embuscade dans le rôle du 3e homme.

Les dernières enquêtes publiées dans la semaine promettaient entre 25 et 28% des voix à M. Macron, 21,5 à 24% à Mme Le Pen, et de 16 à 18% à M. Mélenchon -ces deux derniers ayant été en progression continue dans la fin de campagne.

Les électeurs plus indécis que jamais

Les dix autres prétendants semblent relégués, et notamment les candidates des deux partis qui ont dominé pendant des décennies la vie politique en France, Valérie Pécresse (Les Républicains) et Anne Hidalgo (Parti socialiste).

L'incertitude demeure notamment car, prévient le politologue Pascal Perrineau, "c'est la première élection qui atteint un tel taux de personnes qui sont indécises, qui ont changé d'opinion, à peu près un Français sur deux".

Les politologues n'excluent pas, ainsi, qu'une surprise puisse bousculer ce tiercé donné par les sondages.

Nombre d'analystes redoutent aussi que le record d'abstention de 2002 (28,4%), le plus haut niveau jamais enregistré pour un 1er tour d'une élection présidentielle, puisse être battu. Avec 22,2% d'abstention, 2017 n'était déjà pas un bon millésime.

Avant même l'issue du premier tour, plusieurs candidats se sont projetés dans la perspective d'un duel Macron-Le Pen au second tour, faisant apparaître des fissures dans le "front républicain" face à l'extrême droite - un "front" qu'Emmanuel Macron n'avait d'ailleurs pas invoqué en 2017.

Commencée alors que le pays subissait une vague de Covid-19, la campagne s'est poursuivie avec la toile de fond angoissante de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, aussitôt suivie d'une forte hausse des prix de certains produits, en particulier l'énergie.

De petits duels plutôt qu'un grand débat

A aucun moment, un grand thème d'avenir n'a été débattu par l'ensemble des candidats.

"Nous avons une sorte d'archipélisation des débats avec de petits duels", relève le sondeur Frédéric Dabi (Ifp), notamment entre le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour et la candidate LR Valérie Pécresse ou entre l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon et les autres candidats d'une gauche fragmentée, l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, la socialiste Anne Hidalgo ou les trotskistes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud.

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et le député béarnais Jean Lassalle ont eux regretté une campagne sans débat.

Pour conjurer l'indécision et l'abstention, les candidats se sont démultipliés la dernière semaine de campagne: derniers grands meetings, exposition médiatique, ultimes déplacements sur le terrain.

Le président sortant, qui s'est toujours maintenu en tête des sondages, est entré en campagne tardivement, empêché d'abord par la crise sanitaire, puis par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Mais lui aussi a donné un coup d'accélérateur en fin de semaine, avec plusieurs interviews, effectuant même vendredi une courte visite impromptue sur un marché de Neuilly-sur-Seine.

Marine Le Pen, qui a effectué son dernier déplacement vendredi dans l'Aude, a enclenché une dynamique ascendante après avoir été inquiétée par son rival d'extrême droite Eric Zemmour, se consolidant à la seconde place puis resserrant progressivement l'écart avec Emmanuel Macron.

Elle aussi a mené une campagne atypique, s'évertuant à lisser son image et mettant au second plan, dans ses discours, ses propositions sur l'immigration et sur l'Europe, qui restent pourtant aussi radicales que par le passé.

Galerie photos

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Maison 3 pièces avec 2 chambres à louer
Maison 3 pièces avec 2 chambres à louer Saint-Lô (50000) 600€ Découvrir
Appartement F1
Appartement F1 Grenoble (38000) 455€ Découvrir
Studio meublé
Studio meublé Roubaix (59100) 400€ Découvrir
Appartement 2 pièces meublé
Appartement 2 pièces meublé Toulouse (31000) 600€ Découvrir
Automobile
Vends Nissan Micra 80 cv Sedan
Vends Nissan Micra 80 cv Sedan Bordeaux (33000) 4 500€ Découvrir
4x4 haut de gamme
4x4 haut de gamme Andainville (80140) 21 000€ Découvrir
MERCEDES GLA 200 CDI
MERCEDES GLA 200 CDI Hazebrouck (59190) 16 500€ Découvrir
Twingo
Twingo Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly (80880) 2 500€ Découvrir
Bonnes affaires
Gramin fenix 8 47mm
Gramin fenix 8 47mm Brest (29200) 650€ Découvrir
Faïence 20 x 20 INSISE
Faïence 20 x 20 INSISE Lyon (69001) 15€ Découvrir
Carrelage imitation travertin
Carrelage imitation travertin Lyon (69001) 15€ Découvrir
Robinet neuf pour radiateur en fonte
Robinet neuf pour radiateur en fonte Quimper (29000) 130€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Tendance Session
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Présidentielle : c'est l'heure du choix