Le BEA, le Bureau d'enquête et d'analyse de l'aviation civile, a rendu son rapport vendredi 11 mars, concernant le crash d'un avion qui avait fait trois morts dans un champ de la commune de La Chevillotte, dans le département du Doubs, à vingt kilomètres de Besançon en 2020.
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Le rapport de 20 pages fait notamment mention de l'hypoxie d'altitude. "L'avion a volé environ 90 minutes au-dessus du FL 100, dont environ 60 en palier au FL 150", est-il écrit, "probablement pour voler au-dessus de la couche nuageuse". En d'autres termes, l'appareil a volé au-dessus de 3 000 mètres d'altitude pendant 1 h 30. L'hypoxie, qui désigne un manque d'apport en oxygène, peut apparaître au-dessus du FL 050 et plus régulièrement au-dessus du FL 070.
"Des troubles cognitifs peuvent apparaître en vol de manière insidieuse, et sont variables d'un pilote à l'autre, et même d'un jour à l'autre chez un même pilote." De plus, le pilote et les passagers n'ont pas utilisé d'oxygène de subsistance, puisque le système de bord était hors service.
"L'analyse des paramètres extraits des données radar lors de l'approche finale [en arrivant vers l'aérodrome de Besançon-La Vèze] montre des écarts de trajectoire de part et d'autre du plan de descente nominal, probablement liés à des actions importantes au manche de la part du pilote." La dernière manœuvre faite par le pilote semble correspondre à une interruption de l'approche, manœuvre qui lui aurait fait perdre le contrôle de l'appareil.
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