Son arrivée à la tête du célèbre festival normand s'est faite le plus simplement du monde : "il y avait une annonce et j'ai envoyé ma candidature", lâche Philippe Platel dans un sourire, la voix posée. Elle ne doit cependant rien au hasard, étant donné son impressionnant parcours dans le monde de la culture, et au-delà. "J'ai commencé assez loin de ce domaine avec un diplôme d'école de commerce, un passage dans l'industrie lourde puis dans le domaine du loisir chez Disney", explique le quarantenaire. Bien loin des allées des musées, mais pas tant que cela. "Il existe beaucoup de ponts entre Disney et le monde de la culture", indique le spécialiste, notamment sur la gestion des publics ou les analyses de la fréquentation. Originaire de l'Oise près de Chantilly, lui ne s'imaginait pourtant pas travailler dans le fameux "monde de la culture", considéré parfois élitiste. "Personne dans ma famille ne travaillait dans ce milieu, je ne savais pas en quoi ça consistait même si c'était mon souhait depuis toujours." Car très jeune, Philippe Platel était déjà passionné de peinture. À regret, il n'a pas trop fréquenté les musées lorsqu'il était enfant. Alors quand il s'est installé à Paris, il se souvient de sa première visite au musée d'Orsay et son incomparable collection impressionniste. "Ça a été un choc absolu, je suis resté bouche bée." L'impressionnisme a marqué sa carrière, lorsqu'il a notamment coproduit une exposition sur Monet alors qu'il était directeur adjoint des expositions de la Réunion des musées nationaux et du Grand palais.
La pluridisciplinarité au cœur
"Forcément Étretat et les Nymphéas. Je pense aussi à beaucoup de dynamisme et de modernité", répond Philippe Platel quand on lui demande ce que lui évoquent l'impressionnisme et la Normandie. Mais il va plus loin. "Quand on regarde les Nymphéas, on réalise à quel point peindre devait être une véritable chorégraphie", s'émeut le passionné. Et c'est aussi cela qui lui donne envie de mettre en avant la pluridisciplinarité dans Normandie impressionniste, qui ne se résume pas qu'à la peinture, mais intègre aussi la danse, le théâtre, la littérature... Difficile d'en dire plus pour l'instant sur le festival qui se tiendra en 2024, et dont la thématique doit être révélée au printemps. "L'ambition est de poursuivre l'ouverture aux différentes disciplines et au contemporain", indique tout de même Philippe Platel. Aussi pour satisfaire un public toujours plus large. Autre révélation : il y aura un premier rendez-vous dès 2022, au mois d'août pour célébrer les 150 ans d'Impression, soleil levant de Monet. "L'idée, c'est de ne pas laisser le public sans nouvelles de nous pendant quatre ans."
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