"Dans la famille Michel, je voudrais la fille !" Maëlyn Michel et ses proches pourraient représenter un jeu de sept familles dans la catégorie des haltères. Ses parents, Aurore et Fabien Michel, ont pratiqué l'haltérophilie à haut niveau, dont quarante ans en compétition pour son papa. Son oncle, Romuald Ernault, a participé aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004, avec une septième place à la clé. Il est désormais conseiller technique régional.
Surfer sur une année 2021
exceptionnelle
À 17 ans, Maëlyn, gabarit d'1,60 m pour 55 kg, est championne de France cadette, vice-championne d'Europe - titre qu'elle a glané en Pologne l'été dernier - et neuvième des championnats du monde en Arabie saoudite. Le tout obtenu sur l'année 2021, une année exceptionnelle dont elle est fière. "C'était une super année. Je n'ai pas fait les résultats que j'espérais aux Mondiaux mais j'ai beaucoup voyagé, c'était une belle expérience. C'est comme une récompense. Je me dis que je ne travaille pas pour rien, ça paye", explique celle qui enchaîne quatre entraînements par semaine en parallèle de ses cours au lycée, auxquels s'ajoutent les stages et les jours de compétition. La jeune femme passera son bac à la fin de l'année.
Mais là où elle se sent plus à l'aise, c'est bien dans la salle du CCHM Caen, à la Maladrerie. C'est là où tout a commencé pour son père, son entraîneur. Elle, elle a soulevé ses premiers poids à Verson, à l'âge de 13 ans, avant de rejoindre le club mythique de Caen, titré meilleur club de France en 1988. Aux côtés des centaines de trophées disposés au club et face aux tableaux de champions dont fait partie son oncle, Maëlyn travaille dur. Musculation, exercices techniques, gestuelle… La jeune femme est mordue. Et elle y met une certaine énergie. "Avant de battre les autres, il faut se battre soi-même. Je veux toujours faire mieux et grappiller quelques kilos", explique-t-elle. Elle a une préférence pour le mouvement de l'arraché. "On amène la barre directement au-dessus de la tête. Il y a moins besoin de force, c'est très technique." C'est pourtant sur l'épaulé-jeté (la barre est d'abord posée sur les épaules) qu'elle a accroché son dernier record, à 89 kg. Une barre qu'aucune Française n'avait réussi à passer dans sa catégorie. Elle a par ailleurs déjà soulevé 91 kg à l'entraînement. Lorsqu'elle échoue, Maëlyn s'adapte. "Il faut mettre moins lourd. Il y a tellement de choses à travailler en haltéro que je fais autre chose et j'y reviens un autre jour." Naturellement mature, elle semble déjà avoir un temps d'avance.
Les Jeux Olympiques de Los Angeles
en ligne de mire
Non pas sur les JO de Paris 2024 - Maëlyn sera encore junior - mais bien dans sa tête. Elle peine à expliquer pourquoi la compétition l'anime tant. Sans doute une question de gènes. "Pourtant, mes sœurs ne sont pas comme moi. J'aime tellement ce sport, personne n'est ennemi, même dans la compétition." Désormais habituée aux podiums, elle se sait attendue sur chaque compétition. Le week-end prochain, elle disputera une manche des championnats de France par équipes. La suite ? C'est elle qui le décide. "Mon objectif est de faire les minima pour pouvoir participer aux championnats du monde en Grèce." Une première échéance en mars avant les championnats de France en juin et les Europe en fin d'année. Sourire au coin des lèvres, Maëlyn rêve aussi d'Olympisme. "Los Angeles 2028, c'est dans un coin de ma tête !" C'est certain, elle ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
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L'haltérophilie pour les filles, non merci je préfère les voir taper le tennis.