"Témoigner est aussi une partie de ma reconstruction", confie Adeline Aubert. Alors que ce jeudi 25 novembre est une journée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes, la trentenaire ayant habité une vingtaine d'années à Caen souhaite raconter le drame qu'elle a vécu pendant plus de cinq ans. "Tout a commencé quand nous avons emménagé ensemble. Je recevais des coups. Pas tous les jours, mais souvent", se souvient-elle douloureusement. Un cauchemar qu'elle subit jusqu'en août 2020, où les coups sont beaucoup plus violents et durs qu'auparavant. "J'ai perdu connaissance et ai fini à l'hôpital", livre Adeline Aubert. Un horrible souvenir qui lui vaudra 21 jours d'Incapacité temporaire de travail. "Je ne me reconnaissais pas dans le miroir. je suis allée quelques jours chez mes parents, attendre que mon visage dégonfle. Je ne voulais pas que ma fille me voie dans cet état", souffle tristement la jeune femme. Malgré ce séjour à l'hôpital, l'ex conjoint d'Adeline Aubert recommence. Le 8 octobre 2020, elle décide de porter plainte et de quitter le foyer.
Une longue reconstruction
"J'ai compris que ça ne s'arrêterait jamais. Je me suis dit qu'il fallait que je parte avant qu'il ne se passe un drame", continue-t-elle. La jeune femme originaire de Caen part s'installer à Dieppe, en Seine-Maritime. Cette nouvelle vie n'a pas tout de suite été rose. Pendant près de 10 mois, son ex-conjoint la harcèle, lui envoie des SMS et se rend même sur son lieu de travail. "En janvier 2021, il est venu chez mes parents où je me trouvais pour nous agresser. Il était accompagné de son frère", témoigne Adeline Aubert. Après plusieurs procès qui le condamnent à du sursis, l'ex-conjoint de la trentenaire est aujourd'hui toujours en liberté. "Grâce au tribunal de Dieppe, j'ai pu obtenir un téléphone grave danger. Je me sens plus en sécurité. Je suis géolocalisée tout le temps", explique-t-elle. Aujourd'hui, la jeune femme souhaite soutenir d'autres victimes de violences. "J'espère que mon histoire en aidera d'autres. Qu'elles oseront porter plainte, prendre leurs affaires et partir. Quand on se dit que ça peut finir mal, c'est que c'est le moment de partir", conclut-elle.
"Tout a commencé lorsque nous avons emménagé"
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