Il a équipé Benoît Cosnefroy, coureur de l'équipe AG2R originaire de Cherbourg (Manche), pour le Tour de France. Metaoptics, start-up lancée par Emmanuel Hannebicque à Epron, au nord de Caen, fabrique des verres correcteurs pour les lunettes de sport. Une aventure dans laquelle s'est lancé l'autoentrepreneur de 52 ans en janvier 2021. "J'ai toujours voulu faire un métier qui mêlait le sport, la technique et le médical", explique cet Auvergnat de naissance.
Du matériel optique d'époque
chez sa grand-mère
Lorsqu'il était sur les bancs de l'école, Emmanuel avait en tête de devenir kinésithérapeute. Mais sa passion pour l'optique a vite pris le pas. Son environnement familial a, inconsciemment, été un déclencheur. "Ma grand-mère avait du matériel d'optique en cuivre et en bois dans le salon, rembobine le Normand d'adoption. Il y avait des grosses lentilles datant de la fin du XIXe siècle que je regardais de loin, sans savoir à quoi ça servait." Le jeune Emmanuel était sans doute impressionné, mais aussi curieux, jusqu'à ce qu'il apprenne que le grand-père de sa grand-mère, nommé Paul Chibret, était le fondateur de la Société française d'ophtalmologie, en 1844. Son chemin était alors tout tracé. "Mon plan B est devenu mon plan A. J'ai suivi un brevet professionnel en alternance chez un opticien." Puis il est devenu directeur d'un Optic 2000 pendant sept ans avant de retrouver son premier amour : le sport. Ce tennisman aguerri mais aussi passionné de rugby a atterri chez l'un des leaders mondiaux de lunettes de sport, à Paris. Il était responsable de la programmation des verres correcteurs en Europe chez Oakley, puis dans le monde, dans une société concurrente. Il avait d'ailleurs équipé Tony Parker lors des Jeux Olympiques de Londres de 2012.
"Je suis très sensible au détail"
Après un double plan social, celui qui se dit "très sensible au détail", a trouvé le moment opportun pour s'installer en Normandie, juste avant la crise sanitaire. "Je venais un week-end sur deux à Lion-sur-Mer car ma compagne est originaire d'ici." Son savoir-faire acquis lui a permis de lancer sa propre activité. Il fabrique des verres adaptables sur n'importe quelle marque de lunettes pour des cyclistes, joueurs de tennis et peut-être bientôt des nageurs. Il a pour ambition "de satisfaire des athlètes locaux qui pourraient aller aux JO 2024. La vue est vitale dans leur sport." Son rêve : équiper un certain Roger Federer. Manque de chance, il ne porte pas de lunettes. Une question de détail, une fois de plus.
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