"C'est incroyable comment ça s'accélère", constate Véronique Étienne, encore traumatisée par la rapidité à laquelle des résineux n'ont pas supporté l'été 2020 dans le massif d'Ecouves. "Il a fallu se résigner à les abattre. Avec quelques degrés de température en plus, de nouveaux insectes étaient arrivés et les ont attaqués. Heureusement, l'été 2021 a été moins chaud et les arbres ont mieux résisté", témoigne-t-elle. Pour autant, sans attendre, l'ONF réagit.
Une décision avant l'hiver
"On a un colloque là-dessus à la mi-octobre, les décisions seront annoncées avant l'hiver", précise Véronique Étienne. L'ONF sélectionne actuellement quelles pourraient être les essences d'arbres que l'on va planter ici et là sur des terrains aux profils et à la nature variés. "Il nous faut procéder par des tests dont on n'aura pas le résultat avant une vingtaine d'années." Des essences d'arbres, dont certaines pourraient venir de plus au sud en France. Mais d'autres, plus exotiques, pourraient provenir du Proche-Orient, situation impensable il y a encore peu de temps ! "Une fois que le choix sera fait, il nous faudra organiser toute une filière logistique pour nous les procurer", explique la technicienne. Puis, il va falloir surveiller leur adaptabilité à l'Orne : comment vont-ils supporter la faune locale, les insectes ne vont-ils pas les détruire ? On part clairement dans l'inconnu. Seule certitude, d'ici une trentaine d'années, la physionomie de nos forêts ornaises aura sans doute bien changé…
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