"Quand les algues sont sèches et en dépôt, elles dégagent une petite odeur qui pique le nez… Mais c'est la nature !", avoue Jean-Luc Guingouain, maire de Langrune-sur-Mer. Considérées comme une nuisance olfactive et visuelle, les algues sont ramassées régulièrement pendant l'été.
Chaque année, l'échouage d'algues migre entre les différentes communes de bord de mer. Cet été, Courseulles et Bernières ont particulièrement été touchées. Il y a deux ans, c'est Langrune-sur-Mer qui avait été fortement impactée. Face à ce fléau, les communes se serrent les coudes. Saint-Aubin, Bernières, Luc-sur-Mer et Langrune-sur-Mer s'entraident pour le nettoyage car "elles ne sont pas toutes égales au niveau du matériel", indique Jean-Luc Guingouain.
Sur la plage de Langrune-sur-Mer, "les algues ne dissuadent pas les baigneurs", affirme Patrick Maurice, responsable du poste de secours.
Des algues à prix d'or
Les communes font appel à des entreprises extérieures de terrassement. Il faut compter un budget de 800 000 euros pour un seul ramassage. Ce qui coûte cher, c'est le transport vers les centres de retraitement, très éloignés. "Les communes n'ont pas le budget pour ça", indique Jean-Luc Guingouain.
Seule solution, la plus économique, rejeter les algues le plus loin possible. Mais "les algues passent d'une commune à l'autre", poursuit le Langrunais.
Cet été, pas besoin pour Langrune de faire appel à une société extérieure : un agent passe deux fois par semaine avec un tracteur attelé d'une griffe qui racle le sable, "dans le respect de l'écosystème", rassure Jean-Luc Guingouain. C'est le cas de François Fermin, responsable des espaces verts à Langrune-sur-Mer. "Il faut compter deux à trois heures de travail, voire plus", souligne-t-il. Mais lorsqu'il y a beaucoup d'algues, il peut être amené à nettoyer la plage tous les jours, à partir de 6 heures.
François Fermin, responsable des espaces verts de Langrune-sur-Mer, Jean-Luc Guingouain, maire de la commune, et Patrick Maurice, responsable du poste de secours.
Une solution tombée à l'eau
Un test de revalorisation des algues avait été lancé en 2018, par l'entreprise Ecovalgue. Langrune-sur-Mer faisait partie de l'expérimentation. Les communes mettaient à disposition les algues récupérées et Ecovalgue venait les chercher pour ensuite les retraiter. Une solution pour ne pas rejeter les algues à la mer. Mais le projet a été mis à l'arrêt en raison des problèmes de santé de Stéphane Dobriansky, à la tête de la start-up située à Douvres-la-Délivrande.
Si la plage de Langrune-sur-Mer est moins touchée qu'il y a deux ans, ce sont tout de même trois à quatre tonnes d'algues qui sont récoltées à chaque ramassage.
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800 000 euros pour un seul ramassage !! vous pouvez expliquer ?