"Je n'ai plus d'espoir. Pour moi, l'Afghanistan, c'est terminé", témoigne, le cœur lourd, Golagha Hachemi, jeune Afghan de 28 ans installé à Caen depuis 13 ans. C'est depuis son poste de télévision et les réseaux sociaux qu'il découvre avec horreur la prise de contrôle des différentes villes de son pays par les talibans. Le 12 août dernier a marqué son cœur et son esprit à tout jamais. "Ma ville natale Hérat [située à la frontière avec l'Iran] est tombée entre les mains des talibans ce jour-là. C'est un souvenir horrible. J'avais l'impression qu'on me vidait un seau d'eau bouillant sur le visage. J'étais très faible et ne pouvais plus me contrôler", raconte-t-il. Une situation face à laquelle il se sent impuissant. "On ne peut pas avoir d'espoir avec ces gens-là au pouvoir", déplore le jeune homme. En dépit de la situation tragique, Golagha Hachemi apporte tout son courage aux Afghans. "Je souhaite que tous soient solidaires, qu'on reste fidèles les uns aux autres. Nous sommes un peuple divisé. On doit se réunir. Ensemble, on peut faire quelque chose."
De l'Afghanistan à Caen
C'est à l'âge de 16 ans et demi qu'il décide de prendre la route et de partir en France. Il y arrive en 2009. "La situation était déjà compliquée. Pas autant que celle que vivent mes compatriotes actuellement, mais tout de même", explique-t-il. Arrivé à Caen, Golagha Hachemi travaille tout d'abord en tant qu'assistant maître d'hôtel au café Mancel et obtient un baccalauréat professionnel dans le domaine de la restauration. En 2019, il ouvre ensuite sa boutique Le Soleil d'Hérat, un commerce dans lequel il propose des produits iraniens et afghans à la vente. "La France, c'était un autre monde pour moi", confie-t-il.
" ça restera un souvenir horrible toute ma vie"
"Pour moi, l'Afghanistan c'est fini"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.