François Boulo est avocat au barreau. Il s'est aussi fait connaître en étant le porte-parole dans les médias des Gilets jaunes de Rouen. Désormais, il sort un livre, Reprendre le pouvoir, aux éditions Les Liens qui libèrent.
Interview complète dans le podcast Des Bouquins dans les poches :
Quel est l'objectif de ce livre ?
C'est d'essayer de donner les clés de compréhension du système politique actuel. On a un système médiatique qui, dans l'ensemble, n'informe plus le citoyen ; des dirigeants politiques qui ne le font plus, non plus… L'une des thèses du livre, c'est d'expliquer que quand on devient citoyen, on devrait plus posséder des connaissances minimales en économie. C'est fondamental, car c'est là-dessus que les dirigeants font des promesses et ne les tiennent pas.
Vous livrez une critique du néolibéralisme et de ses cinq dogmes dont il
faudrait se libérer pour penser
autrement la société. Quels sont-ils ?
Le premier, c'est la croissance, et l'idée qu'elle peut augmenter le pouvoir d'achat du citoyen. Le deuxième, c'est la concurrence : l'État, c'est mal, et seul le secteur privé est performant. Le troisième, c'est l'austérité et c'est l'idée que l'État est en faillite avec sa dette publique. Le quatrième, c'est l'attractivité : on ne peut pas imposer les plus riches comme les autres, parce que sinon, ils ont les moyens de partir et l'économie va s'effondrer. Et le dernier, c'est la flexibilité et l'idée que le coût du travail est trop élevé. Toutes ces idées sont des poncifs qu'il faut déconstruire pour penser une alternative.
Vous voyez la crise sanitaire actuelle comme un catalyseur supplémentaire ?
La crise de la Covid ne change rien aux analyses du livre. Elle va simplement approfondir toutes les crises : politique, institutionnelle, économique et sociale, écologique.
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