C'est l'un des dossiers prioritaires qui attendait Fatima El-Khili sur son bureau lors de son arrivée en tant qu'adjointe au maire de Rouen, en charge de l'urbanisme. Depuis quatre ans, l'église Saint-Paul, située rive droite, près du pont Mathilde, attend de connaître un nouvel avenir. Ciblée en 2019 dans l'appel à projets pour réinventer le patrimoine de Rouen, l'église, dont des vestiges attenants sont classés aux monuments historiques, n'avait alors pas trouvé de candidat intéressé.
Faciliter les accès
"L'accès à Saint-Paul est un frein, rappelle Fatima El-Khili. Mais une étude de mobilité est en cours et il est notamment possible d'élargir en partie le parvis." L'église est quelque peu isolée, derrière des axes de circulation importants. "90 000 véhicules passent chaque jour dans le secteur. L'environnement est contraint mais, à court terme, nous pouvons réduire à une voie pour tourner vers l'est", indique ainsi l'adjointe au maire, ce qui permettrait d'aménager un parvis plus grand devant l'édifice. "Le bâti est correct, il n'y a pas de gros désordre", précise-t-elle.
Ces modifications doivent ainsi encourager les porteurs de projets à se saisir du dossier : "Nous sommes ouverts pour voir les lieux accueillir une programmation culturelle ou un commerce par exemple, mais nous ne voulons pas d'habitation", poursuit Fatima El-Khili avec l'idée majeure de "préserver le patrimoine historique". Un hôtel n'est cependant pas exclu. "C'est aux porteurs de projets de faire des propositions innovantes auquel nous n'avons pas pensé." L'adjointe ajoute avoir déjà eu "quelques contacts". La consultation sera lancée en deux phases, avec la première entre mars et avril puis la seconde durant l'été où seuls trois candidats retenus seront auditionnés. Le projet choisi devrait être dévoilé en septembre.
Au-delà des futurs aménagements prévus pour l'église Saint-Paul et aux alentours, une transformation du quai du pré aux loups est également prévue, sur un délai plus long, par la municipalité. "Il faut reconquérir cette partie des quais pour valoriser la Seine ici aussi", estime Fatima El-Khili. L'adjointe imagine ainsi un lien entre la Seine et la côte Sainte-Catherine située à proximité.
Pas de fourrière municipale
Dans cet esprit, alors que la fourrière municipale devait s'installer sur ces quais en face de la pointe de l'île Lacroix - un choix fait par l'ancienne municipalité - Fatima El-Khili s'y est opposée, soutenue par le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. "C'était l'un des gros permis d'aménager qui attendait ma signature lors de ma prise de fonction, se remémore Fatima El-Khili. Il était hors de question, pour moi, d'installer la fourrière ici. La Seine mérite mieux, comme les quais."
D'autres sites sont recherchés pour la fourrière municipale qui doit quitter son site actuel de la rive gauche afin de permettre les aménagements du quartier Flaubert.
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