Dans la foulée de l'affaire Olivier Duhamel, le député LREM de l'Eure Bruno Questel a confié avoir été lui-même victime, quand il était enfant, d'un viol par un homme de son village en Corse, et dit espérer que la parole "se libère" dans la société. "Il n'était pas de ma famille, il était du village ; de ces lieux où la famille est grande. J'avais 11 ans. Je n'ai jamais oublié. Aucune excuse possible. Aucun pardon possible. Aucun repos pour les auteurs de ces actes. Il faut s'indigner toutes les secondes", a tweeté, le lundi 18 janvier, Bruno Questel, 54 ans.
"La démarche peut permettre à la parole de se libérer"
"Depuis plusieurs jours je n'étais pas bien. Une petite musique commençait à s'installer", sur "une logique d'excuses" à l'égard des auteurs, a-t-il expliqué à l'AFP. L'ancien maire de Bourgtheroulde réagissait dans son tweet à des propos tenus le même jour par Jack Lang, l'ancien ministre affirmant ne pas pouvoir s'"indigner à chaque minute", mais que "c'est une honte ce qui a été accompli par Olivier Duhamel", accusé d'inceste.
Dans un récit autobiographique, La Familia grande, la fille de l'ex-ministre Bernard Kouchner, Camille Kouchner, accuse son beau-père Olivier Duhamel d'avoir violé son frère jumeau quand ils étaient adolescents à la fin des années 1980. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire le 5 janvier dernier, pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans". Ces faits pourraient toutefois être prescrits.
Bruno Questel dit "mesurer à la lecture des nombreux messages de soutien qu'(il) reçoi(t) que la démarche peut permettre à la parole de se libérer".
Le livre de Camille Kouchner a lancé un débat sur l'inceste, sujet profondément tabou et encore minimisé alors qu'il serait massif en France, avec près d'une personne sur dix potentiellement touchée. Deux ans et demi après l'entrée en vigueur de la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes, le Sénat examinera le jeudi 21 janvier une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans.
Avec AFP
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