La rue piétonne de Dieppe n'est déjà pas très fréquentée, jeudi 14 janvier à la mi-journée, sous une fine pluie. Janvier est rude pour les commerçants après un regain d'activité pour les fêtes au mois de décembre. Alors forcément, la perspective d'un couvre-feu avancé à 18 h ne les enchante pas : "On a beaucoup de clients et de clientes qui passent après le travail", explique Bérénice, qui gère une boutique de prêt-à-porter dans la rue piétonne. "C'est vraiment une punition alors qu'on respecte bien les gestes barrières", estime Frédérique, une de ses consœurs un peu plus haut dans la rue. Elle se demande si elle va ouvrir plus tôt le matin. Encore faut-il qu'il y ait de la demande. "Ouvrir plus tôt ne sert à rien parce que la rue est déserte", tranche Laurent, fleuriste. "Qu'on comprenne ou pas la mesure, c'est la même chose", lance-t-il un brin fataliste.
Bérénice comprend bien l'intérêt sanitaire, "pour éviter les déplacements familiaux ou entre amis". Mais dans son magasin, c'est pas plus de deux personnes à la fois : "A 15 h ou à 18 h, c'est deux personnes !"
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