Seine-Estuaire. Les petits commerces craignent pour leur avenir
La CCI Seine-Estuaire tente d'accompagner les commerçants pour sauver financièrement les fêtes de fin d'année. Elle croit beaucoup au développement du numérique.

Même si les commerces ont pu rouvrir samedi 28 novembre, l'inquiétude reste grande. Noël représente pour beaucoup un tiers du chiffre d'affaires de l'année. (photo : rue piétonne de Bolbec)
Alors que les commerces dits non essentiels ont le droit de rouvrir depuis samedi 28 novembre, la CCI Seine Estuaire (Seine-Maritime et Calvados) se mobilise pour sauver le Noël des commerçants. Elle rappelle son numéro d'écoute (02 32 100 900) destiné aux entreprises et commerces afin de répondre à leurs questions et tenter de trouver des solutions. Léa Lassarat, la présidente de CCI Seine Estuaire, regrette notamment que les commerçants n'aient pas assez fait appel au Prêt garanti par l'État. Pour les aider à faire du chiffre sur cette période cruciale commercialement (pour certains, les fêtes de fin d'année représentent un tiers du chiffre d'affaires annuel), la CCI incite les entreprises et les collectivités à utiliser des chèques cadeaux à consommer en local. Une campagne de communication "Noël shopping" est lancée pour la troisième année consécutive. Vingt associations de commerçants du pays de Caux et du pays d'Auge proposent un jeu concours du lundi 14 au jeudi 31 décembre pour gagner des bons d'achat (20 000 euros au total). La CCI continue également d'inciter les commerçants à se mettre au numérique. Un partenariat a été signé avec La Poste et sa marketplace Ma ville Mon shopping. La plateforme Géo'Local Normandie a été réactivée au début du deuxième confinement (déjà plus de 32 000 vues).
Les petits commerces les plus inquiets
La CCI Seine Estuaire a réalisé une étude auprès de 1 000 commerçants pendant les trois semaines du reconfinement. Les problèmes de trésorerie restent le problème principal pour 50 % d'entre eux. Plus de 40 % s'interrogent sur la poursuite de leur activité (notamment pour les bars et restaurants). 11 % craignent de devoir licencier. Ce sont les petits commerces (0 à 2 salariés) qui sont les plus inquiets quant à leur avenir (plus de 70 %). Sur la question du numérique, 70 % des commerçants interrogés ont utilisé les réseaux sociaux pour continuer à vendre pendant le confinement. 50 % ont proposé de la vente à distance. Ils ne sont que 30 % à posséder un site internet et le même pourcentage à exploiter un fichier client.
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