Pratique courante aux États-Unis, le doggy bag (sac permettant de repartir avec les restes de son repas) a encore du mal à séduire les restaurateurs en France. Pour les inciter à lutter contre le gaspillage, Virginie Voeltzel a créé Snoop : "Le constat est d'abord parti de la baisse de la consommation de vins par les restaurateurs, et j'ai trouvé ce contenant qui pouvait permettre de repartir avec sa bouteille." Puis, au fil des études de marché, elle étend le concept sur le repas en entier. "Désormais, on ne sait plus si un client repart du restaurant avec une bouteille de vin ou ses restes de repas !"
Un contenant isotherme
Le doggy bag proposé par l'entrepreneuse rouennaise se distingue par sa forme, ses couleurs, mais surtout par sa matière : "Il est conçu à partir de chutes de pare-soleil recyclés et l'encre est à base d'eau", détaille Virginie Voeltzel. À l'inverse des sacs en papier ou en plastique faisant office de doggy bag dans des restaurants, le Snoop a vocation à durer dans le temps. "Le doggy bag est consignable. Le client l'achète trois euros au restaurant et peut, soit le conserver pour l'utiliser à plusieurs reprises, soit se faire rembourser en le rapportant au restaurant", poursuit Virginie Voeltzel. Si le client souhaite le garder, "il peut s'attribuer le doggy bag grâce à un QR code et l'application mobile afin de gagner des points qui peuvent être convertis en cadeau". Autre avantage : le contenant est isolant et permet donc de garder le repas au chaud, afin d'éviter tout risque d'intoxication. "Je rappelle aux restaurateurs, comme le dit la loi, que lorsque la personne sort de l'établissement, ce ne sont plus eux qui sont responsables." Le risque est donc limité pour le consommateur.
Une nouvelle appli anti-gaspillage
Dans ce même esprit, Virginie Voeltzel développe actuellement Snoop express, permettant aux restaurateurs, aux gérants d'épiceries ou de débits de boissons de vendre à petit prix leurs produits qui vont se perdre. "Par exemple, un restaurateur pourra prendre une photo de son bœuf bourguignon s'il en a trop fait et le mettre dans l'application", précise l'entrepreneuse. Il y a des différences par rapport à Too good to go, puisque le client aura connaissance des produits qu'il va récupérer : "Je veux que l'on sache si le produit est sans gluten ou végétarien." Les produits sont proposés avec une réduction "d'au moins 70 %" du prix initial. Autre idée portée par Virginie Voeltzel pour arriver au zéro gaspillage : créer une association pour collecter les produits que les clients ne sont pas venus chercher pour les donner à ceux qui en ont besoin.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.