Il aura son heure de gloire, au moins pendant six semaines. À partir du mardi 7 avril, Damien Bondis verra son portrait affiché sur la façade de l'hôtel de ville de Paris, du côté de la rue de Rivoli, soit l'une des rues les plus commerçantes de la capitale. Ce natif de l'Orne est devenu ambassadeur de l'égalité des chances. Ça veut dire quoi, au juste ? "Je suis là pour montrer aux jeunes qui se mettent des barrières qu'il est possible d'atteindre ses ambitions, explique-t-il. J'accompagne deux jeunes de l'agglomération caennaise du lycée Allende et de l'ENSI Caen. Je réponds à leurs questions, les aiguille, les rassure quand ils manquent de confiance en eux."
Il représentera la Normandie
En tant que mentor, Damien Bondis s'est engagé à plein régime dans l'association Article 1, organisatrice de l'exposition parisienne. Lui-même s'est battu et a été accompagné pour lutter contre les inégalités sociales pendant ses études. "Je viens d'une famille ouvrière, donc je n'avais pas forcément tous les codes propres au milieu de l'école de commerce, indique celui qui a suivi une classe préparatoire au lycée Allende d'Hérouville avant de s'en aller vers l'est de la France, à Troyes, pour intégrer une école de commerce. Le fait d'être suivi m'a aidé à passer mes concours." Il a été accompagné pendant presque trois ans par un professionnel. Son ambition désormais est de casser les codes d'une société stéréotypée. "Quand on parle d'égalité des chances, on parle surtout de classes sociales. En fonction d'où l'on vient, on a tendance à être mis dans des cases, regrette-t-il. Ça peut être naturel pour un enfant de médecin de devenir médecin." Fils d'ouvrier, Damien a quant à lui fait toutes ses classes de primaire et de collège à Flers. Quelques années plus tard, à 24 ans, il représentera à lui seul la Normandie, là où transitent des milliers de touristes. "C'est une grande fierté, car je me suis donné les moyens de réussir. Je veux montrer aux gens qu'il est possible de faire les choses, peu importe d'où l'on vient." Au printemps, son visage sera affiché à côté de 59 autres jeunes sélectionnés sur un cliché que le photographe parisien Ferrante Ferranti a capturé un jour de décembre. "On devait choisir de poser devant un monument qui coïncidait avec notre personnalité. J'ai choisi les Invalides car cela représente Napoléon et la méritocratie." Sous le portrait, sera aussi inscrite une description sur le parcours scolaire et professionnel de Damien. L'occasion pour lui de montrer que son profil et son parcours reflètent le principe de l'égalité des chances, de même que dans un livre commun, il raconte de sa propre plume son histoire, semée d'embûches.
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