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Lycées: la mobilisation ne faiblit pas au lendemain des interpellations de Mantes-la-Jolie

La mobilisation lycéenne dans la foulée des "gilets jaunes" s'est poursuivie vendredi notamment avec une manifestation à Paris, au lendemain d'interpellations de masse à Mantes-la-Jolie que le gouvernement a justifiées par "un climat de violence exceptionnelle".

Lycées: la mobilisation ne faiblit pas au lendemain des interpellations de Mantes-la-Jolie
Des lycéens manifestent à Paris le 7 décembre 2018 brandissant une banderole "Traverse la rue, prends ton bahut" - Philippe LOPEZ [AFP]

L'ensemble des partis de gauche ont dénoncé une "humiliation" après la diffusion d'une vidéo, filmée au plus près des forces de l'ordre, montrant l'arrestation jeudi de dizaines de personnes, genoux au sol et les mains sur la tête, près d'un lycée de Mantes-la-Jolie.

Au total, 151 jeunes ont été arrêtés dans cette commune des Yvelines. Toutes les gardes à vue avaient été levées vendredi en milieu d'après-midi et au moins deux tiers des jeunes concernés ont finalement écopé d'un rappel à la loi, a indiqué dans la soirée le parquet de Versailles.

Les images "sont dures (...) mais je crois qu'il faut les replacer dans un contexte", a répondu le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, justifiant ces interpellations par de "véritables violences urbaines" dans cette commune.

Le ministre a notamment pointé du doigt la présence aux côtés des lycéens d'une centaine d'individus "encagoulés et armés de bâtons" qui ont notamment jeté des dizaines de bouteilles de gaz "robinet ouvert sur des barricades enflammées" juste avant les interpellations.

Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, a reconnu avoir été "choqué" par les images de l'interpellation, mais il a aussi invoqué "un climat de violence exceptionnelle".

Une enquête sera menée sur les interpellations et sur l'origine de la vidéo, a ajouté M. Castaner, assurant que les conclusions seront rendues publiques et s'engageant à ce que "toute la transparence soit faite".

Le Défenseur des droits a de son côté annoncé l'ouverture de sa propre enquête sur les "conditions" de ces interpellations, rappelant être notamment chargé de veiller au "respect de la déontologie" des forces de l'ordre et de défendre "l'intérêt supérieur de l'enfant".

400 lycées perturbés

Sur le terrain, les lycéens poursuivaient leur mobilisation pour le cinquième jour afin de réclamer notamment l'abandon des réformes du bac, de la voie professionnelle ou de l'accès à l'université.

Selon les chiffres du ministère de l'Éducation en milieu d'après-midi, 400 lycées sont perturbés, dont 84 bloqués.

Plusieurs centaines de lycéens ont défilé à Paris aux cris de "Macron démission", "Macron t'es foutu, la jeunesse est dans la rue".

Croisée dans le cortège, Léonie, élève en seconde au lycée Charlemagne à Paris, dénonce en bloc "les emplois supprimés dans le secondaire, le SNU (service national universel) qui va coûter des millions alors qu'on pourrait créer des postes, la réforme du bac et Parcoursup, qui instaure la sélection".

Depuis le début de la semaine, la mobilisation semble s'être quelque peu durcie avec le signalement de nombreux incidents et heurts avec les forces de l'ordre.

Un policier a été sérieusement blessé lors d'une manifestation tendue dans la matinée à Mulhouse (Haut-Rhin). Dans le Bas-Rhin, huit personnes ont été interpellées puis placées en garde à vue.

Dans la matinée, la situation était également tendue en Seine-Saint-Denis et en Essonne, avec des voitures brûlées et feux de poubelle.

Au lycée Le Corbusier d'Aubervilliers (93), plusieurs enseignants, parmi lesquels l'ex-candidate à la présidentielle Nathalie Arthaud (LO), se sont mis en grève: "Les événements de Mantes-la-Jolie nous ont encouragés à dire notre opposition à cette répression qui monte en banlieue", a-t-elle dit.

Plusieurs interpellations ont eu lieu, notamment en région parisienne: 60 dans le Val-de-Marne, 25 dans le Val d'Oise, 40 en Essonne, 40 dans les Hauts-de-Seine, 26 dans les Yvelines.

A Lyon, la manifestation s'est rapidement durcie avec des jets de pierre et de bouteilles en direction des forces de l'ordre qui ont répondu par des gaz lacrymogènes.

Dans l'Hérault, 500 lycéens environ ont manifesté dans les rues de Béziers. A Toulon, sept manifestants ont été interpellés, notamment pour jets de cocktail molotov.

Quelque 200 personnalités, dont plusieurs députés de gauche, ont par ailleurs appelé le gouvernement à cesser "immédiatement" d'utiliser des lanceurs de balles automatiques (flash-ball), qui ont blessé ces derniers jours des lycéens à la tête.

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