Les faits remontent au 22 novembre 2010, en fin d’après midi à Douvres-la-Délivrande. Deux femmes s’apprêtent à retirer de l’argent à un distributeur. Un papier collé sur le clavier avec le logo de la banque les incite à répéter leur opération en cas d’insuccès de la première tentative. Mais, leurs cartes ne leur sont pas restituées.
L’une des victimes a bien remarqué deux individus non loin du distributeur mais n’établit pas de lien avec cet incident dans un premier temps. En fait, les jeunes hommes récupèrent les cartes avalées par la technique dite du "collet marseillais" afin de les réutiliser ensuite. Manque de chance pour les malfaiteurs, qui s’attaquent à une troisième victime, son compte n’est pas approvisionné !
La loi des quartiers
A l’audience, M.P., originaire de Seine-Saint-Denis, refuse toujours de donner le nom de son complice. Quatorze mois après les faits, il ne trouve que l’explication de "l’argent facile" en période de chômage pour expliquer son geste. "Le prévenu pensait peut-être que ce serait plus facile dans le bocage normand", s’interroge avec ironie le procureur. Mais, les caméras de vidéo-surveillance l’ont trahi.
Pour son avocate, l’accusé commence à payer très cher son parcours délinquant et note par ailleurs que c’est la première fois que celui-ci est confronté à ses victimes auprès desquelles il s’excuse. Elle observe également qu’il a déjà été condamné pour des faits similaires par deux fois à des dates très rapprochées.
Pour le reste, elle affirme : "La loi des quartiers existe et il ne lui est pas possible de dénoncer son complice". M.P. a finalement été condamné à deux ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis et mise à l’épreuve. Il devra en outre verser 100€ à l’une des victimes en tant que préjudice moral.
Nathalie Levergeois
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